Washington ne soutient pas l’élection de Michel Aoun à la présidence, selon Al Hayat.
Le compte à rebours pour l’élection présidentielle au Liban a commencé avec le début, ce mardi 25 mars, du délai constitutionnel pour l’élection d’un successeur à Michel Sleiman, dont le mandat s’achève le 25 mai. A tout moment, d’ici au 15 mai, le président de la Chambre pourra convoquer les députés à une séance électorale.
Entre le 15 mai et le 25 mai, le Parlement est autorisé à se réunir automatiquement, sans convocation préalable par son président. Les différents protagonistes internes et externes ont commencé à se positionner timidement.
Le président Sleiman a réaffirmé, dans un entretien au quotidien al-Moustaqbal qu’il ne souhaitait pas la prorogation de son mandat, affirmant que les conditions locales et externes ne sont pas favorables à une telle option.
M. Sleiman a jugé «impossible» que le Hezbollah adhère à l’option de la prorogation.
Mais le 8-Mars lui prête des intentions tout à fait différentes, estimant que le chef de l’Etat axe toute son action afin de rester au palais de Baabda, soit à travers une rallonge de son mandat ou carrément une réélection. C’est dans ce cadre que le quotidien Ad Diyar place la décision du président de réunir à nouveau la table du dialogue national, le 31 mars.
Si aucun candidat ne s’est encore déclaré officiell ement, les deux principaux chefs chrétiens,le général Michel Aoun et Samir Geagea, ont exprimé leur intention de briguer la présidence. Mais leurs alliés respectifs ne leur ont pas publiquement apporté un soutien clair et net.
L’Eglise maronite, pour sa part, insiste pour l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Le patriarche Béchara Raï l’a encore affirmé, ce mardi, dans son homélie à l’occasion de la fête de l’annonciation.
Réunie lundi à la demande du patriarche, une commission politique comprenant des représentants des quatre grands partis chrétiens et de membres de la commission stratégique du Centre maronite de documentation et de recherche, avait appelé à la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel et à l'organisation rapide d'un premier tour.
Le président du Parlement, Nabih Berry, s’est également exprimé sur la question avec le début du délai constitutionnel.
Il a affirmé qu’il ne convoquerait pas des séances successives pour l’élection d’unprésident, comme il l’avait fait en 2007 et 2008. Il déploiera plutôt ses efforts en vue d’assurer un climat propice à la tenue du scrutin, en assurant le quorum règlementaire des deux tiers.
Il a encouragé les candidats à se déclarer et a demandé à celuiqui obtiendrait le moins de voix au premier tour à se désister en faveur de celui qui aura obtenu le meilleur score.
Sur le plan externe, l’ambassadeur des Etats-Unis est également impliqué dans le dossier de la présidentiel.
Selon la presse, David Hale ainsisté pour l’organisation des élections dans les délais prévus, affirmant que son pays ne soutenait pas un candidat bien particulier.
Dans ce contexte, le quotidien al Hayat a démenti les informations selon lesquelles
Washington appuierait l’élection du général Michel Aoun à la première magistrature de l’Etat.
Selon cette source , l’administration Obama n’est pas favorable à l’élection à la présidence de la République d’un faucon, affirmant que Washington, tout en n’ayant aucun candidat, privilégierait l’accession au Palais de Baabda d’un président consensuel.
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