Une analyse selon l’agence de notation internationale Fitch.
Les entreprises russes, spécialisées notamment dans l'extraction des ressources naturelles, sont le mieux préparés à un éventuel ralentissement des marchés émergents, car elles couvrent le mieux les risques lies au taux de change, estiment les analystes de l'agence de notation internationale Fitch.
Ce sont les entreprises turques qui auront le plus de difficultés dans ces nouvelles conditions. Le ralentissement économique prévoit une baisse de la croissance économique, une hausse des taux et l’affaiblissement des monnaies nationales.
Rappelons que Fitch avait confirmé pour la Russie la note souveraine à long terme au niveau «BBB».
Dans le même temps l'agence a revisé la prévision concernant sa capacité de remplir ses engagements financiers à long terme. La note «positive» a été remplacée par «stable».
«Dans une perspective à long terme les changements démocratiques qui aboutiront à un meilleur système de gestion en Russie exerceront une influence positive sur ses notes. Cependant à court terme il demeure des incertitudes», a expliqué Charles Seville, représentant de Fitch, la révision de la note.
Incertitudes qui seraient liées selon les observateurs à l'impact des sanctions qui pourrait s'appliquer contre la Russie..
Or, il semble que ces sanctions resteront dans le cadre des menaces verbales puisque la Grande-Bretagne ne compte pas renoncer à l'achat de gaz naturel directement à la Russie, malgré la menace de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou brandie par les leaders de l'Union européenne, rapporte mercredi l'édition britannique du Huffington Post.
"Le premier groupe énergétique britannique, Centrica, qui détient la compagnie British Gas, commencera à importer du gaz russe dès octobre 2014. Cette intention reste en vigueur en dépit des démarches diplomatiques liées à la Ukraine et de la pression exercée sur les hommes politiques européens en vue de réduire la dépendance énergétique par rapport à la Russie", écrit le journal.
Selon le quotidien, ces dernières années, la production de gaz en Grande-Bretagne connaît une baisse de 7% par an. A l'heure actuelle, le pays n'importe pas de gaz russe directement mais via l'Allemagne et d'autres pays européens. En 2012, la Grande-Bretagne a produit près de 50% des 91 milliards de mètres cubes de gaz consommés par le pays. 29% des importations de gaz britanniques provenaient de Norvège, 7% des Pays-Bas, 3% de Belgique et près de 15% du Qatar.