Elles sont contractées dans des milieux hospitaliers.
Des progrès ont été réalisés dans la lutte contre les maladies nosocomiales aux Etats-Unis ces dernières années, mais davantage reste à faire contre ces infections qui font encore 75.000 morts par an, selon deux rapports publiés mercredi.
"Bien qu'il y ait eu des progrès, plus de 200 Américains infectés dans un cadre hospitalier meurent encore chaque jour durant leur séjour à l'hôpital", souligne le Dr Tom Frieden, directeur des Centres Fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
"Les soins médicaux les plus avancés sont sans efficacité si les médecins n'empêchent pas les infections par des actes simples comme le fait de se désinfecter régulièrement les mains", pointe-t-il.
L'enquête des CDC, dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine, s'appuient sur des chiffres de 2011 portant sur 183 centres hospitaliers aux Etats-Unis.
Ainsi en 2011, quelque 721.800 infections de ce type ont été diagnostiquées chez 648.000 patients hospitalisés et 75.000 environ en sont décédés durant leur hospitalisation.
La maladie nosocomiale la plus fréquente a été la pneumonie (22%), l'infection de l'incision d'une intervention chirurgicale (22%) suivis par des infections gastro-intestinales (17%), de l'urètre (13%) et du sang (10%).
Les germes les plus souvent liés aux infections nosocomiales sont le Clostridium difficile (12%), le staphylocoque doré, dont le SARM, résistant aux antibiotiques (11%), le Klebsiella (10%), l'Escherichia coli ou E. Coli (9%), l'Enterococcus (9%) et le Pseudomonas (7%).
Le Klebsiella et l'E. Coli deviennent de plus en plus résistants aux antibiotiques de dernier recours, les carabapénèmes, précisent les auteurs de la recherche.
Le second rapport dévoilé mercredi par les CDC montre une réduction de 44% des infections nosocomiales dans le sang de 2008 à 2012 et de 20% de celles résultant des 10 principales interventions chirurgicales durant la même période.
Le document indique également une baisse de 4% des infections nosocomiales provoquées par le SARM et de 2% de celles résultant du Clostridium difficile entre 2011 et 2012.
"Ces progrès représentent des milliers de vies de sauvées et la prévention de souffrance chez les patients, ce qui se traduit aussi par une baisse des coûts partout aux Etats-Unis", souligne le Dr Patrick Conway, le médecin en chef des services du Medicare et du Medicaid, le système de santé public américain.
Le président Barack Obama propose également dans son projet de budget 2015, récemment transmis au Congrès, 30 millions de dollars supplémentaires pour aider les CDC à mieux détecter les infections résultant d'agents pathogènes résistants aux antibiotiques ainsi qu'à améliorer les efforts pour mieux protéger les malades.