Berry convoquera la séance pour l’élection d’un président "avant le 15 mai".
Des milieux responsables au sein du 8-Mars ont déclaré que « l’image de l’élection présidentielle ne s’est pas encore éclaircie mais les contacts se sont intensifiés dans le but de parvenir à une lecture et une position unifiées au sujet de cette échéance».
Les mêmes milieux ont ajouté: «notre intérêt réside dans la tenue de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. La possibilité d’adopter la candidature du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, est nulle».
Berry convoquera la séance pour l’élection d’un président «avant le 15 mai»
Entre-temps, le président du Parlement, Nabih Berry, a déclaré qu’il comptait utiliser ses prérogatives pour convoquer une séance parlementaire pour l’élection d’un nouveau président de la République, «certainement avant le 15 mai».
Il a ajouté qu’il ne rééditerait pas l’expérience de 2007, lorsqu’il a convoqué le Parlement à 20 reprises dès le premier jour du délai constitutionnel, mais l’élection n’a eu lieu que six mois plus tard, le 25 mai 2008.
M. Berry a déclaré que la formation de la commission tripartite, composée des députés Michel Moussa, Yassine Jaber et Ali Osseirane, chargé de mener des concertations sur l’élection présidentielle avec les différentes parties, vise à pallier au fait qu’il ne peut pas se déplacer aisément pour des raisons de sécurité.
«Cette commission, qui travaille sous ma supervision, me remplacera en entrant en contact direct avec les personnalités religieuses et politiques et les blocs parlementaires, pour recueillir leur point de vue concernant l’échéance présidentielle, a-t-il dit. Elle doit recueillir les opinions au sujet de la date de la séance électorale et assurer le climat nécessaire pour garantir le quorum constitutionnel. Cela doit se faire à travers une entente qui pousserait tous les blocs à participer à la séance d’élection et à éviter toute tentative de provoquer un défaut de quorum.»
Le président de la Chambre a ajouté qu’il allait lui-même procéder à des concertations en parallèle au travail de la commission.
Et M. Berry de poursuivre: «Je n’ai pas de candidat pour le moment et je n’aborderais l’échéance présidentielle qu’à travers l’angle constitutionnel, qui est la convocation du Parlement dans le délai constitutionnel. Je désignerai mon candidat dans le bulletin que je glisserais dans l’urne.
Mon rôle en tant que président du Parlement est de veiller au bon fonctionnement du mécanisme constitutionnel pour l’élection d’un président, d’exercer mes prérogatives et d’assurer les conditions propices à la tenue de la séance électorale».
M. Berry a affirmé que le débat sur le quorum constitutionnel n’a pas lieu d’être et n’a pas besoin d’interprétations. «Ma position à ce sujet est claire et définitive, a-t-il dit. Le quorum est des deux tiers pour la tenue de toutes les séances. Le quorum pour l’élection du président est des deux tiers au premier tour et de la moitié plus un du nombre des députés du Parlement, c’est-à-dire 65 députés, au deuxième tour».
Al Joumhouria + Al Akhbar + Mediarama