Faute de quoi, "ils pourraient être déchus de leur nationalité".
Bahreïn a fixé jeudi un ultimatum de deux semaines pour le retour de ses ressortissants engagés dans des combats à l'étranger notamment en Syrie, faute de quoi ils seront poursuivis en vertu des lois sur la lutte contre le terrorisme.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur appelle les Bahreïnis inspirés d’Al-Qaïda, "se trouvant actuellement dans des zones de conflit (Syrie)" où ils se sont engagés "sous prétexte de jihad", à prendre l'initiative de "rentrer au pays dans un délai de deux semaines".
A l'expiration de cet ultimatum, les récalcitrants "seront poursuivis en justice selon le code pénal et la loi sur la protection de la société des actes terroristes", ajoute le ministère, qui prévient qu'"ils pourraient être déchus de leur nationalité".
Fin février, le ministère avait averti qu'il allait durcir la loi, prévoyant actuellement jusqu'à 5 ans de prison, contre ses ressortissants engagés dans des combats à l'étranger, dont la Syrie.
Il avait précisé qu'il poursuivrait en justice ceux, parmi les Bahreïnis, qui participent à des combats à l'étranger, encouragent de telles activités ou adhèrent à des groupes "extrémistes religieux ou considérés comme des organisations terroristes".
Bahreïn a emboîté ainsi le pas à l'Arabie saoudite où un décret royal, publié début février, prévoit jusqu'à 20 ans de prison pour participation à des combats à l'étranger et appartenance à des "groupes terroristes".
Mais le royaume saoudien a ensuite durci le ton en classant le 7 mars les Frères musulmans, auxquels Ryad est hostile, et des groupes takfiristes comme "organisations terroristes" et lancé un ultimatum à ses ressortissants combattant à l'étranger notamment en Syrie pour rentrer au pays.