22-11-2024 10:50 PM Jerusalem Timing

Diversification des livraisons: l’UE attend du gaz naturel liquéfié–les USA

Diversification des livraisons: l’UE attend du gaz naturel liquéfié–les USA

Pour diverses raisons..


Une rapide diversification des livraisons de gaz naturel, dont rêve l’Europe, peut ne pas se réaliser. Des écologistes s’opposent à la construction aux Etats-Unis de terminaux pour le gaz naturel liquéfié (GNL). De plus, l’approbation par les fonctionnaires aux Etats-Unis de la construction de tels terminaux peut prendre plusieurs années.

Il est vrai qu’un terminal est en chantier, mais cela ne suffit pas. La construction de cinq autres est reportée sine die. Car cela demande au moins 50 milliards de dollars. Donc, il faut commencer par trouver des investisseurs. Il faudra encore attendre l’autorisation de la Commission fédérale de régulation de l'énergie (FERC), dont les fonctionnaires ne se dépêchent pas de donner leur conclusion, se référant à l’importance de l’expertise à accomplir. En outre le département subit une pression considérable de la part des défenseurs de la nature qui estiment insuffisantes les études de l’impact de terminaux du GNL sur l’environnement. On a encore présente dans les esprits la catastrophe de la plateforme Deepwater Horizon en 2010, dit Alexandre Passetchnik, qui dirige le département analytique du Fond russe de la sécurité énergétique nationale.

« Depuis, tous les projets touchant les hydrocarbures sur la côte sont vus comme une menace à la nature. Et les résidants ne veulent pas de telles catastrophes. Même si du point de vue de sécurité il n’y a pas là de grands problèmes. Néanmoins, toujours lorsqu’il y a une importante infrastructure portuaire d’envergure, une flotte de tankers, tout cela conduit, bien sûr, inévitablement à une pollution des eaux côtières. »

De plus, il y a quelques jours le secrétaire à l’Energie des Etats-Unis Ernest Moniz a déclaré que le gaz naturel américain pour l’Europe serait beaucoup plus cher que le gaz naturel russe.

Comprenant que son coût peut être excessif, les fonctionnaires européens ont décidé de s’assurer. Ils ont proposé à la Norvège, l’un des plus gros pays fournisseurs d’hydrocarbures à l’Europe, d’accroître sa production et son exportation de gaz dans les pays de l’UE. Et à nouveau une déception. Comme l’a annoncé le ministre norvégien du Pétrole et de l’énergie Tord Lien, le pays pourrait à court terme augmenter la production de gaz naturel, mais de façon peu importante. La Norvège est préoccupée maintenant par autre chose – la stabilité de l’extraction.

20 milliards de mètres cubes de gaz par an et encore pas avant six ans, c’est le maximum ce que peut faire la Norvège. A titre de comparaison : la Russie en a livré 146 milliards à l’UE en 2013. Sans à-coups ni rupture de contrats.