Les engins, de confection rudimentaire selon un officier de police, étaient dissimulés dans un arbre situé entre les deux abris des policiers devant l’université.
Un général de police a été tué mercredi dans un attentat au Caire, où les attaques se multiplient comme dans le reste de l'Egypte depuis la destitution du président Mohamed Morsi.
Deux engins ont explosé quasi-simultanément en début d'après-midi dans le centre de la capitale devant des abris servant aux policiers de faction devant l'Université du Caire, bastion de la contestation contre le gouvernement mis en place par l'armée après la destitution et l'arrestation le 3 juillet du président Morsi.
Le général de brigade Tarek al-Mergawi, qui dirigeait un service de la police judiciaire du Caire, a été tué dans le double attentat qui a également fait cinq blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Un autre général, Abdel Raouf al-Serafi, conseiller du ministre de l'Intérieur, figure parmi les blessés, ont indiqué à l'AFP des responsables des services de sécurité qui ont requis l'anonymat. Deux colonels et un lieutenant-colonel ont également été touchés.
Le double attentat s'est produit devant l'entrée principale de l'Université du Caire où deux taches de sang maculaient le sol sur le trottoir, a rapporté un journaliste de l'AFP. "J'ai entendu les deux explosions et je suis sorti de l'université, j'ai aperçu le cadavre d'un homme en vêtements civils et un policier qui saignait à la jambe", a témoigné Amr Adel, un étudiant à la faculté d'ingénierie.
Les engins, de confection rudimentaire selon un officier de police, étaient dissimulés dans un arbre situé entre les deux abris des policiers devant l'université.
Une troisième bombe a explosé deux heures plus tard devant l'Université du Caire dans un parc entre des policiers et des journalistes. Un reporter de l'AFP a aperçu plusieurs personnes gisant au sol après cette explosion.
Le campus est le dernier bastion des manifestants pro-Morsi et des étudiants islamistes y tiennent chaque jour des rassemblements, forçant parfois la police à les disperser à coup de grenades lacrymogènes ou à l'arme automatique.
Une ou deux personnes meurent presque quotidiennement dans ces heurts dans le centre du Caire ou dans d'autres campus universitaires de la capitale.