Et ses 16 collaborateurs à des peines de prison !
Un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme a condamné à mort mercredi le "théoricien en chef d'Al-Qaïda en Arabie saoudite" et 16 de ses complices à des peines allant de un à 20 ans de prison, a annoncé l'agence officielle Spa.
L'agence n'a pas identifié cet individu ni précisé sa nationalité, mais a indiqué qu'il avait été arrêté à une date indéterminée à Abha, ville du sud-ouest de l'Arabie saoudite.
Le quotidien Al-Madina a ajouté, dans sa version en ligne, que cet individu présenté comme le cerveau d'Al-Qaïda en Arabie saoudite s'appelait Farès al-Zahrani. Des spécialistes d'Al-Qaïda précisent qu'il est de nationalité saoudienne et avait été arrêté en 2004.
"Il avait été arrêté dans un parc d'Abha en possession de bombes et d'armes qu'il voulait utiliser pour tuer des policiers et tout civil qui l'aurait intercepté", écrit l'agence saoudienne.
Durant son procès, l'accusé n'a donné aucun signe de repentir, poursuit l'agence, en indiquant qu'il avait continué à justifier le meurtre d'agents de la sécurité, à remettre en cause l'autorité de l'Etat et à faire l'apologie d'attentats commis en Arabie saoudite, les qualifiant d'"actes d jihad" (guerre sainte).
Il est aussi l'auteur, selon l'agence de plusieurs ouvrages, justifiant les attentats et les actes de sabotages en Arabie saoudite.
Il s'est montré déterminé, durant son procès, à continuer de professer ses idées en cas de libération de prison, toujours selon l'agence.
Par ailleurs, l'agence a indiqué que le même tribunal avait condamné ses 16 co-accusés à des peines de prison allant de un à 20 ans.
Ils étaient poursuivis pour divers crimes et délits dont "possession d'armes, participation à des actes terroristes, falsification de documents officiels, assistance à des terroristes".
Les observateurs interrogés par notre site se sont dit étonnés du clivage entre la peine infligée à ce dirigeant d'al-Qaïda et celle de ses collaborateurs et se sont aussi arrêtés sur la lenteur de la procédure de sa condamnation qui a pris 10 ans.
Sachant que l'Arabie adopte le Wahhabisme comme religion d'Etat, l'école même qui inspire d'al-Qaïda, elle est suspectée par de nombreux experts occidentaux et arabes de financer clandestinement cette nébuleuse, ou certaines de ses factions, pour qu'elle fasse à sa place les sales missions.
AFP+Observateurs