Huit candidats sont en lice pour succéder à M. Karzaï, dont trois de ses anciens ministres se sont clairement imposés comme favoris.
De Kaboul à Kandahar, les Afghans ont commencé samedi matin à voter pour choisir le successeur du président Hamid Karzaï, qui aura la tâche de guider l'Afghanistan après le retrait de l'Otan prévu en fin d'année.
Le premier tour de cette élection présidentielle a débuté à 07H00 (02H30 GMT) dans les quelque 6.000 bureaux de vote disséminés à travers le pays, notamment à Kaboul où les premiers électeurs ont bravé la pluie, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette toute première passation de pouvoir d'un président afghan démocratiquement élu à un autre est considérée comme un test majeur pour la stabilité du pays et la solidité de ses institutions.
Huit candidats sont en lice pour succéder à M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé ce pays pauvre et enclavé de quelque 28 millions d'habitants depuis la chute des talibans en 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat.
Trois de ses anciens ministres se sont clairement imposés comme favoris: Zalmai Rassoul, considéré comme le candidat du président sortant, Ashraf Ghani, un économiste réputé, et Abdullah Abdullah, opposant arrivé en seconde position en 2009 lors de la précédente présidentielle.
Les résultats préliminaires de ce premier tour seront connus le 24 avril, avant un possible deuxième tour le 28 mai.
Profondément hostiles à ce scrutin qu'ils estiment téléguidés par les occidentaux, les rebelles talibans ont promis d'attaquer les bureaux de vote et le personnel chargé d'organiser cette élection, doublée d'un scrutin local devant renouveler les conseillers provinciaux.
Face à ces menaces, des centaines de milliers de policiers et soldats afghans ont été mobilisés à travers le pays, notamment à Kaboul, sévèrement quadrillée samedi.