Des dizaines de manifestants ont organisé des manifestations dans plusieurs localités du pays.
Trois ans après le déclenchement des manifestations pacifiques à Bahrein, la plupart des villes du pays connaissent récemment des actes de violence contre des éléments de la police.
Cette dernière prétend que les manifestants sont les auteurs de ces attaques, dans le but de montrer le caractère non pacifique des protestations populaires, et d’amoindrir l’ampleur de la sympathie internationale avec les citoyens.
Le ministère de l’intérieur a en effet annoncé qu’une bombe artisanale a explosé dimanche dernier contre une voiture dans la capitale Manama. Dans un communiqué, ce ministère indique que la voiture a pris feu, sans fournir un bilan de victimes ou de blessés parmi les policiers et les forces de sécurité qui protègent la course de la Formula-1 qui se tient dans le pays.
Contrairement aux années précédentes, l’opposition bahreinie a appelé les manifestants à profiter de l’occasion de la tenue de la Formula-1 dans le pays pour manifester dans toutes les villes et mêmes dans les pistes de course en vue de faire entendre leurs voix au monde entier, profitant de la présence de médias arabes et internationaux dans le pays.
L’explosion de la bombe de dimanche a été précédée par l’incendie de pneus et jets de pierre contre des policiers dans le village d’Akar. La police a lancé des bombes à gaz lacrymogène pour disperser les quelques jeunes présents sur place.
Des activistes de l’opposition ont fait part de troubles pareils dans plusieurs régions du pays. Des dizaines de manifestants ont organisé des manifestations dans plusieurs localités du pays.
Les participants ont jeté des pierres sur la police qui a fermé les accès principaux à ces villages.
Les incidents du dimanche du 6 avril ont coïncidé avec la décision de la cour pénale bahreinie d’incarcérer pour 15 ans sept citoyens accusés d’avoir participé à une attaque dans laquelle un policier a été blessé, et pour détention de bombes Molotov et des bombes inflammables. Cette attaque est survenue en décembre 2012 dans le village de Diya, proche de Manama.
source: arabi-press