Le président syrien a déclaré qu’il ne comptait pas suivre l’exemple du chef d’Etat déchu ukrainienViktor Ianoukovitch et qu’il ne quitterait pas le pouvoir, a rapporté un responsable russe qui l’a rencontré.
Le président syrien Bachar al-Assad affirmé lundi que le "projet de l'islam politique avait échoué", appelant à séparer la religion de la politique, a rapporté la télévision syrienne.
"Le projet de l'islam politique a échoué, et on ne devrait pas mêler le travail politique au travail religieux", a-t-il dit à l'occasion du 67e anniversaire de la fondation de son parti, le Baas.
"Nous poursuivons le processus des réconciliations, puisque notre souci est de cesser l'effusion de sang et la destruction des infrastructures de base", a ajouté le président Assad.
"Lorsque nous sommes forts sur la scène interne, tout ce qui provient de l'étranger demeure à l'extérieur", a-t-il dit, notant que le parti Baas devait lutter contre deux phénomènes au sein de la société syrienne, à savoir, l'extrémisme et le manque de la sensibilisation.
Il a à plusieurs reprises insisté sur la nécessité pour tous les secteurs de la société syrienne de combattre l'"extrémisme".
Le président Assad a aussi affirmé que son gouvernement "poursuivait le processus de réconciliation, car ce que nous cherchons c'est mettre fin à l'effusion de sang et à la destruction des infrastructures".
Le président al-Assad a fait savoir que les gouvernorats sud avaient constitué pendant des décennies la 1ère ligne dans l'affrontement d'Israël, "ce qui justifie le grand appui qu'apporte l'ennemi israélien aux groupes terroristes dans leurs crimes contre les habitants dans les gouvernorats et les autres citoyens syriens", a-t-il précisé.
Importance de consolider les réconciliations nationales et du rôle principal du Parti Baas
"Le Parti Baas est idéologique, ce qui le distingue d'autres Partis", a souligné le président al-Assad, indiquant que l'avenir est ouvert devant le Parti Baas tant qu'il restera idéologique à condition que le processus de développement de sa prestation se poursuive que ce soit au niveau individuel ou celui de la mise en œuvre des politiques et des stratégies dans le but de contribuer à la protection du pays.
En outre, le président al-Assad a affirmé l'importance de consolider les réconciliations nationales et du rôle principal du Parti dans ce sens, assurant que le plus important, c'est d'être fort à l'intérieur.
Et le président al-Assad de poursuivre : "Les Baasistes doivent accorder un grand intérêt aux soucis et à la souffrance des citoyens".
Le président al-Assad a souligné la nécessité de renforcer les relations entre les directions et les bases du Parti et de mettre au point des mécanismes et des normes clairs assurant la contribution des bases au choix de leurs représentants à l'Assemblée du peuple et aux Conseils de l'Administration locale.
Il a estimé que l'élargissement du Parti ne réside point dans l'augmentation du nombre de ses membres, mais des partisans à son idéologie et à sa politique via le dialogue, la conviction et la sélection des Baasistes disposant d'une bonne réputation dans leur entourage sociale.
"Dites à Poutine que je ne suis pas Ianoukovitch, je ne partirai pas!!!"
Par ailleurs, le président syrien a déclaré qu’il ne comptait pas suivre l’exemple du chef d’Etat déchu ukrainienViktor Ianoukovitch et qu’il ne quitterait pas le pouvoir, a rapporté un responsable russe qui l’a rencontré.
« Le président syrien m’a dit: ‘Dites à Poutine que je ne suis pas Ianoukovitch et que je ne partirai pas’ », a rapporté l’ex-Premier ministre et ancien chef de la Cour des comptes Sergueï Stepachine, lors d’une conférence de presse à Moscou, à son retour de Damas.
M. Stepachine s’est rendu en Syrie la semaine dernière avec une délégation russe de haut niveau pour transmettre au président syrien un message de son homologue russe, allié du gouvernement de Damas, confronté à une révolte organisée par les Occidentaux et les monarchies fondamentalistes du Golfe depuis mars 2011.
« J’ai rencontré le président syrien dans une de ses résidences » pour lui faire savoir notamment que Moscou « soutenait toujours sa lutte contre le terrorisme » et afin de le « remercier pour sa position concernant la destruction des armes chimiques », a-t-il précisé.
« Contrairement à M. Ianoukovitch, M. Assad n’a pas d’ennemis dans son entourage proche (…) et sans aucun doute il sait ce qu’il fait », a encore estimé M. Stepachine, aujourd’hui président de l’ONG ‘la Société impériale orthodoxe palestinienne’.
« Et physiquement, l’homme est en pleine forme », a-t-il poursuivi.
« M. Assad m’a dit que la phase active des actions militaires en Syrie sera terminée d’ici fin 2014 (…) et qu’ensuite commencera la lutte contre les terroristes », a déclaré M. Stepachine.
Contrairement à ce que prétendent les médias occidentaux et experts militaires de l’OTAN ; la situation militaire n’est nullement « bloquée » en Syrie. Et mois après mois, l’Armée syrienne remporte bataille sur bataille et reprend le contrôle.