26-11-2024 11:47 AM Jerusalem Timing

Turquie au nord, Israël et Jordanie au sud, alliance diabolique contre la Syrie

Turquie au nord, Israël et Jordanie au sud, alliance diabolique contre la Syrie

Le lance-missile turc en action. L’armée syrienne sur le point de sécuriser tout le Qalamoune. Les chefs tchétchènes anti russes de la bataille de Kassab.

 À l’instar de la Turquie qui assiste les milices dans leur bataille de Kassab, au nord-ouest de la Syrie, Israël aussi fait de son mieux au sud de la Syrie, pour donner un coup de main aux rebelles, venus de la Jordanie.

Dans les deux cas ce sont les mêmes groupuscules qui jouissent de cette aide : la milice pro saoudienne, Front islamique, et la milice mandatée par Al-Qaïda, le front al-Nosra. Tous deux combattent côte à côte dans la plupart des régions syriennes.

Lundi, elles sont parvenues à s’emparer d’une position stratégique située sur la colline Tal-Ahmar au sud-ouest de Quneitra. Proche du Golan occupee, elle a toujours été une source d’inquiétude pour les Israéliens.
Selon le journal libanais al-Akhbar, des centaines de miliciens du Front Islamique et du front al-Nosra ont lancé une bataille baptisée «Oukhwat al-Anfal», contre une position de l’armée syrienne installée sur cette colline qui se situe à 5 km du Golan occupé, et ce après l’avoir assiégée pendant près de 8 mois, au cours desquels elle a maintes fois essuyé des tirs en provenance des positions de l’armée israélienne.

«  Un grand nombre de miliciens se sont infiltrés en provenance de la Jordanie en suivant la lisière de la bande frontalière du côté du sud, grâce à la protection de l’armée israélienne »  assure une source sécuritaire. Et de poursuivre : «  L’armée israélienne a installé des positions logistiques nouvelles, avec pour mission de rentrer en contact avec des miliciens de la vallée Samekh, à proximité du lac de Tibériade et elle s’emploie à surveiller le cours de la bataille pour assurer les voies logistiques des miliciens et pour évacuer leurs blessés vers les hôpitaux de fortune là-bas ».   
La prise de cette colline devrait permettre aux miliciens de s’emparer de la totalité du secteur sud de Kounaïtra.

Le lance-missile turc

Au nord-ouest de la Syrie, dans le gouvernorat de Lattaquié les combats font toujours rage dans les alentours de la colline de l’observatoire 45.

Selon l’agence de presse officielle Sana, une unité de l’armée s’est emparée du sommet du mont de Haramiyyé, au sud de la montage Nisr.

Alors que l’implication de la Turquie ne fait plus aucun doute, les sites électroniques  des comités de coordination des rebelles ont posté la photographie (voir à droite)  d’un lance-missile turc de type Grad  qui participe aux combats là-bas, en bombardant les positions de l’armée syrienne.

Les chefs de la bataille de Kassab

Une nouvelle révélation retentissante sur les chefs de milices qui dirigent cette bataille : selon le journal libanais Assafir, ce sont tous des tchétchènes ou proches d’eux connus pour leur animosité pour Moscou, leur appartenance à Al-Qaïda et leurs liens étroits avec les services des renseignements turcs, en même temps !

Il y a entre autre Abou Moussa le tchétchène, qui commande les « Brigades des Ansar ach-Cham », Abou al-Walid le tchétchène qui est le prince des « Jounoud ach-Cham », et Abou Tourab le tchétchène son adjoint et autres.
Abou Moussa et Abou al-Walid avaient participé à des combats contre les russes dans les années 90 du siècle dernier.

 

Et ce n’est pas tout : un syrien hostile à la Russie fait aussi partie des commandants de la bataille de Kassab : Abou al-Hassan al-Tabouki qui avait combattu en Afghanistan dans les rangs des « Afghans arabes » sous la bannière d’Al-Qaïda.

Connu aussi sous l’appellation Abou Hassan al-Mouhajir (l’immigré), il est le frère d’un célèbre terroriste syrien anti russe, Yasser le Syrien, qui est le seul arabe qui a participé à l’attaque perpétrée contre un théâtre russe à Moscou en 2002.
En Syrie, Abou hassan combat sous la bannière des Ahrar ach-Cham, dont les affinités avec Al-Qaïda et les renseignements turcs sont également avérés.
      

Bataille d’Alep

Entre-temps, certains quartiers loyalistes d’Alep font l’objet d’une bataille baptisée « la conquête d’al-Moetasem »  et déclenchée par les milices armées regroupées sous la bannière de « La cellule commune des Ahl esh-Sham » qui comprend entre autre le front al-Nosra et le front islamique.

Son but est de conquérir aussi certains de ses sites militaires, dont l’école de la Sagesse, les facultés de la force aérienne de l’armement et de l’artillerie et l’Académie militaire.

Selon le journal libanais al-Akhbar, 15 civils ont été tués et 50 autres blessés dans la chute de centaines de roquettes et d’obus qui se sont écrasés sur les quartiers Hamadaniyyé et la place Saad-Allah al-Jabiri.

Alors que les sources de l’armée régulière assurent qu’elle est parvenue à endiguer l’assaut Hamadaniyyé et a empêché les milices de s’emparer de l’école de la Sagesse, celles des rebelles disent qu’ils sont parvenus à s’emparer du marché des Pastèques, de couper la route de Ramousseh, et de prendre Akrab.   

Mais les combats ont été violents dans la banlieue de Rachidine où un massacre a été perpétré contre la population par la milice « Brigade Amjad al-Islam » qui a déclaré avoir perdu deux de ses hommes. Une source militaire a confié pour al-Akhbar que de lourdes pertes humaines ont été infligées aux milices.

Le sniper d’Alep

Parmi les tués figure un milicien de gros calibre,  l’un des meilleurs snipers (francs-tireurs) de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL).

Combattant dans les rangs de la brigade Hanano, selon Asia News , Houssam Abdel Kader connu sous le pseudonyme Abou Oubaïda al-Chartah a été tué dans les combats avec les militaires gouvernementaux. Originaire d’Idleb, il avait été l’un des premiers rebelles syriens à avoir prôné la militarisation de l’insurrection.

En guerre contre l’EIIL

Toujours à Alep, un groupuscule armé syrien a diffusé des photos de ses combattants indiquant qu’ils se préparent à combattre la milice désavouée d’Al-Qaïda l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) pour la déloger des régions du nord d’Alep.

Selon Asia News, les milices front al-Nosra, Armée des moujahidines, Brigade Tawhid et le mouvement Ahrar al-Cham ont elles aussi déclaré vouloir s’emparer du fief de l’EIIL situé à Manbaj.

Lundi, l’EIIL a assuré y avoir décapité un membre de l’ASL dans la ville de Manbaj située à l’est de la province d’Alep et a déposé la tête  sur la place pour que tout le monde puisse la voir.

Il a été accusé «d’entretenir des contacts avec des groupuscules dépravés qui œuvrent pour affaiblir l’emprise de l’EIIL ».

Barada : 10 ASL tués, Rankous suit Yabroud

L’ASL a aussi perdu 10 de ses membres, selon ses dires, alors qu’ils tentaient de repousser une tentative d’avancée de l’armée syrienne en direction de la vallée de Barada, dans la province de Damas. Parmi les tués, révèle l’agence Asia News, figure le commandant de la cellule d’opérations militaires de l’ASL dans la région, Mohammad Salhani (voir photo).

Selon le correspondant d’AlManar, les militaires gouvernementaux se sont emparés de quelques quartiers de la localité avoisinante de Rankous qui ne devrait plus tarder à tomber totalement. Ce qui permettra à l’armée de contrôler la totalité de la région du Qalamoune.

Entretemps, l’armée syrienne poursuit son offensive pour sécuriser la Ghouta orientale. Elle a pilonné le fief des miliciens à Jobar. Des obus ont aussi été tires à partir de cette région vers les quartiers de Damas, dont la place des Omeyyades, le quartier des Baramké, et la zone des expositions.

Idleb : attaque avortée

Dans la province d’Idleb, assure le site d’info al-Hadath News, l’armée syrienne a avorté un assaut de grande envergure dans la région de Khan Chaïkhoune et tué 70 miliciens. Des informations en provenance de cette région avaient auparavant fait état de l’explosion de deux voitures piégées à proximité d’un barrage de l’armée régulière, suivie d’accrochages, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
 

Manifestations

A l’occasion de la 67ème commémoration de la fondation du mouvement Baath , plusieurs régions syriennes, ont été le théâtre de manifestations populaires de soutien à l’armée régulière et pour protester contre l’extrémisme et la pensée takfirie : dont à Qara dans la banlieue de Damas, à Souwayda au sud de la Syrie et à Homs au centre. (Voir photos sur Sana)