« le vide constitue pour nous la plus grande insulte en tant que citoyens et aussi envers le peuple libanais et le Liban dans son ensemble » .
Il semble que Bkerke, la plus instance religieuse qui représente la communauté maronite au Liban, se dirige vers un durcissement de sa position pour ce qui est de la question des présidentielles.
En effet, selon le quotidien libanais alAkhbar, Bkerke insiste sur la nécessité de respecter l’échéance constitutionnelle des présidentielles quitte à recourir à la rue en organisant un mouvement populaire encouragé par le patriarche maronite Raï et ce, en faisant appel à diverses associations qui lui sont proches pour faire pression sur le Président du Parlement libanais Nabih Berri afin d’organiser une session le plus vite possible.
En fait, durant les deux semaines qui se sont écoulées depuis l’expiration de la la date limite constitutionnelle pour l'élection d'un nouveau Président de la République , les milieux proches du Patriarcat maronite organisent des réunions loin des médias et estiment désormais nécessaire de faire monter la pression sur le Président du Parlement Nabih Berri afin de le pousser à convoquer la première réunion pour élire un nouveau président .
AlAkhbar souligne que « le patriarche maronite, le cardinal Bchara Raï a chargé un certain nombre de ses proches collaborateurs , des ONG ainsi que des personnes civiles d’organiser un mouvement protestataire sur la place de l’Etoile devant le Parlement et exiger la convocation d’ une réunion parlementaire le plus rapidement possible . Parmi ces personnes figurent des personnalités chrétiennes bien connues proches du patriarche » .
Le patriarche avait déclaré, Mardi juste avant de voyager pour Genève que « le vide constitue pour nous la plus grande insulte en tant que citoyens et aussi envers le peuple libanais et le Liban dans son ensemble » .
Son excellence a mis en garde contre « un vide car si cela a lieu cela signifie que le Parlement n'est pas en mesure d'élire un président dans les délais prévus, alors que le devoir le plus important de la Chambre des représentants est d’élire un président de la république» , soulignant qu’ « il est honteux pour n’importe quel député de ne pas assister à la séance d’élection d’ un nouveau président » .
Pour ce qui est de la demande de l'ancien ministre Faysal Karamé à Bkerke lui de prendre une position envers la candidature du chef des Forces libanaises, Samir Geagea , à la présidence de la République , le patriarche a déclaré: « il n'est pas nécessaire de m’impliquer dans les conflits internes ou de citer des noms . J’agis toujours en fonction de principes auxquels je crois et bien sûr nous ne sommes pas chargés de l’élection ou de la nomination ou des exceptions » .