Etat d’alerte en raison des protestations contre la peine de mort.

Un tribunal militaire de Bahreïn a confirmé en appel dimanche la peine de mort pour deux manifestants accusés d’avoir tué deux policiers à l’aide de leur voiture pendant les manifestations qui ont secoué ce petit royaume de mi-février à mi-mars, a annoncé l'agence officielle BNA.

Les deux condamnés, Ali Abdallah Hassan al-Singace et Abdel Aziz Abdallah Ibrahim, ont vu leur peine de mort confirmée en appel, a annoncé l'agence officielle BNA, citant le procureur général militaire.

En vertu du décret instaurant l'état d'urgence, ces deux condamnations à mort seront automatiquement soumises à l'examen d'une cour de cassation civile,
a ajouté le procureur.

Le tribunal a en revanche commué en détention à perpétuité la peine capitale à laquelle étaient condamnés deux autres manifestants dans le cadre de ce procès.

Entre-temps, les forces de l'ordre se sont déployés dans les rues pour réprimer les protestations prévues à l'encontre de la peine de ces condamnations.
 
La condamnation à mort des quatre manifestants avait provoqué un tollé international.

Trois autres manifestants avaient déjà été condamnés à la prison à perpétuité fin avril pour le meurtre présumé des deux policiers. Les sept condamnés sont âgés de 19 à 24 ans.

Selon Manama, quatre policiers ont péri, renversés par des voitures, pendant les manifestations.
 
La répression des manifestations à Bahreïn ont fait 37 morts, dont quatre ont trouvé la mort en détention. Des traces de tortures étaient visibles sur leur corps.