Selon le ministre de l’Intérieur, les forces de sécurité auraient besoin d’au moins une semaine pour ériger des postes de contrôle dans la région.
Une semaine après Tripoli, un plan de sécurité est entré en vigueur dans la Békaa.
En effet, l'armée libanaise a effectué dans ce cadre une série de perquisitions dans la localité de Brital et de Hourtaala. Trois hélicoptères militaires ont survolé ces villages et leurs environs, ainsi que les passages illégaux aux frontières, en guise de renfort aux unités de soldats et de blindés déployées sur le terrain. Deux personnes ont été arrêtées en milieu d'après-midi hier, tandis que l'armée poursuivait et élargissait son action à d'autres villages avoisinants.
Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk avait annoncé le transfert de Tripoli de centaines d'agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) et d'officiers vers la plaine de la Békaa, conformément aux décisions prises au cours du dernier Conseil des ministres à Baabda.
Selon le ministre, les forces de sécurité auraient besoin d'au moins une semaine pour ériger des postes de contrôle dans la région.
A ce titre, les FSI ont dressé des barrages sur certaines routes de la Békaa, arrêtant et fouillant des voitures et des piétons.
Par ailleurs, les forces armées libanaises ont saisi deux véhicules près de Wadi Hmayed dans le jurd de Ersal, l'une de type Jeep Grand Cherokee, modèle 2001, couleur champagne, et l'autre de couleur grise, modèle 1989, qui se sont avérées volées, selon un communiqué de la direction générale des FSI.
Dans la région de Akkar, l'armée a arrêté Ziad Chehadé, poursuivi en justice, après la perquisition de sa maison dans le village de Machha.
Ce caza du Nord est toujours endolori par la mort du lieutenant Joe Farfour et du sergent Fawzi Abdelali, tués mardi lors d'une attaque menée par deux hommes armés, du village de Fneidek, contre un barrage militaire. Le serge Fawzi Abdelali a été enterré hier à Tyr, au lendemain des funérailles de son camarade, le lieutenant Farfour, dans le Akkar.
« L'armée poursuit sa marche faite de sacrifices, en cette période difficile pour le pays », a déclaré le représentant du ministre de la Défense et du commandant en chef de l'armée.
Dix jours avant son décès, le lieutenant Farfour avait posté ce statut sur son téléphone portable : « La main qui portera atteinte à l'armée, nous la couperons. »