Au total, 72 conteneurs doivent être chargés sur les navires en charge de l’opération, ce qui correspond à 90% des réserves syriennes.
L'évacuation des armes chimiques syriennes a repris et le calendrier établi pour éliminer cet arsenal peut être encore respecté, a affirmé vendredi le porte-parole d'une la force des opérations de transport.
"Après une période sans chargement de substances chimiques de Syrie, les opérations ont repris", a indiqué Simen Rudi dans un communiqué.
La "situation sécuritaire a été jugée suffisamment bonne" pour reprendre les chargements, et 15 conteneurs ont été chargés depuis le 4 avril sur le navire danois Ark Futura, dans le port de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, a-t-il ajouté.
"Cela signifie que les opérations sont encore conformes au calendrier établi, mais la situation sécuritaire va jouer un rôle important dans la tenue des délais", a estimé M. Rudi.
Le 3 avril, Sigrid Kaag, qui coordonne l'opération conjointe de désarmement chimique en Syrie lancée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et l'ONU, avait estimé que la Syrie pouvait encore tenir le calendrier si elle reprenait immédiatement ses opérations de transfert.
"A condition que les opérations reprennent immédiatement, elles pourraient être menées à bien à temps", c'est-à-dire avant la date limite du 30 juin, même si "cela devient de plus en plus difficile", avait estimé Mme Kaag.
Dans le cadre d'un accord russo-américain en septembre 2013 ayant permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, Damas s'est engagé à se débarrasser de son arsenal d'armes chimiques, d'ici au 30 juin.
Mais ces opérations ont pris du retard et plusieurs dates limites ont été dépassées.
La Syrie, en proie à une guerre civile depuis trois ans, a notamment évoqué le manque de sécurité et de matériel pour justifier ces retards tandis que les puissances occidentales accusent Damas de volontairement faire traîner le processus.
Selon Mme Kaag, 72 conteneurs doivent être chargés sur les navires en charge de l'opération, ce qui correspond à 90% des réserves syriennes.
Une fois les armes chimiques évacuées par le port de Lattaquié, elles sont chargées à bord d'un navire américain qui doit procéder à leur destruction par hydrolyse.