Jusqu’à présent Geagea est le seul à avoir présenté sa candidature.
Les députés libanais ont été convoqués le 23 avril pour élire un nouveau chef de l'Etat devant succéder à Michel Sleimane dont le mandat s'achève le 25 mai, a indiqué mercredi l'agence officielle libanaise (ANI).
"Le président du Parlement Nabih Berri a appelé à une session le mercredi 23 avril à midi pour élire un nouveau président de la République", indique le communiqué.
"La majorité des groupes parlementaires ont donné un avis favorable à la tenue de cette session et garanti que le quorum soit atteint", a expliqué Michel Moussa, un des trois députés désignés par M. Berri pour discuter avec les groupes parlementaires et les partis politiques de cette session.
Pour la tenue d'une telle session, la présence des deux-tiers des 128 députés est requise.
"Dans la période qui nous sépare de la fin du mandat, il est nécessaire de tenir une session et il y a un accord quasi-général que le meilleur moment est la deuxième moitié d'avril. C'est pour cela que M. Berri l'a convoquée le 23 avril" a ajouté M. Moussa qui appartient au groupe parlementaire de M. Berri.
"J'espère que les groupes parlementaires vont tenir parole et qu'il y aura le quorum", a-t-il encore dit.
Le chef du Parlement veut éviter une réédition de la situation de 2007, où les députés ont à plusieurs reprises refusé en raison de divergences politiques de participer à des sessions auxquelles il les avait convoqués.
La convocation ne signifie pas qu'il y aura dès le 23 avril une élection.
Le chef de l'Etat doit appartenir la communauté chrétienne maronite.
Les milieux du courant du Futur affirment que Saad Hariri aurait salué la candidature de Samir Geagea, mais serait tout aussi ouvert à la candidature d'Amine Gemayel, de Boutros Harb et de Robert Ghanem, tous des membres du 14 Mars. Le courant du Futur attendrait donc de voir ce que ces derniers comptent faire avant de se prononcer. Et selon des sources au sein du 14 Mars, ces trois candidats auraient été encouragés à présenter leur candidature, quitte à ce qu'un vote au sein du 14 Mars les départage, mais l'idée n'aurait pas plu à Gemayel, Harb et Ghanem qui ont préféré que le 14 Mars se prononce directement en faveur d'un seul candidat.
Cependant, le chef du courant patriotique libre, Michel Aoun, ne se portera pas candidat contre Samir Geagea et n'acceptera d'être élu président qu'après un consensus, étant le seul président capable d'assurer le dialogue entre toutes les parties, après son ouverture sur le courant du Futur.