Un nouveau missile sol-sol a fabriqué localement fait son entrée dans l’arsenal balistique iranien, dont la réelle portée est gardée au grand secret par Téhéran
L'Iran a procédé dimanche au déploiement des missiles balistiques sol-sol de type Qiam aux forces aériennes des Gardiens de la révolution.
Selon le ministre de la défense iranien Ahmad Wahidi qui était présent à la cérémonie de livraison, ce missile conçu et produit localement jouit d’une précision et d’une vitesse accrues par rapport à ses prédécesseurs.
« Il est plus difficilement détectable du fait de l'absence d'ailerons stabilisateurs latéraux »a-t-il ajouté. Ce qui constitue selon lui la preuve qu’il a été produit localement, et sape les allégations lancées dernièrement sur une collaboration avec d’autres pays.
« De par ses capacités actuelles, Qiam1 peut manœuvrer et se cacher de certains systèmes de radars et le plus importants est que ce missile peut se préparer et se lancer dans un temps record en comparaison avec les projectiles de la même gamme, après s’être débarrassé de ses ailerons », précise-t-il.
Comme de coutume, les autorités iraniennes se sont abstenues de préciser la portée de ce missile pour préserver la politique de riposte-surprise et garder entre les mains de ses forces armées l’initiative d’élargir le champ de la bataille au cas d’un affrontement militaire.
Téhéran poursuit une politique qui nourrit le secret sur la portée et le nombre de ses missiles, toutes gammes confondues et dont la fabrication a été considérablement accélérée.
Le but étant d’atteindre le niveau de la pluie de missiles sur une durée de 6 mois, contre ses ennemis.
Selon une source iranienne ayant gardé l’anonymat, ce missile balistique iranien fait partie d’une panoplie de projectiles qui atteignent les 2000Km
En 2010, à l'occasion du premier tir d'essai annoncé du Qiam, Wahidi avait dit que ce missile d'une "nouvelle classe" avait "une capacité tactique unique" réduisant "ses risques d'être intercepté".
Selon certains experts occidentaux, rapportés par l’AFP, Qiam serait dérivé du Shahab-2, lui-même dérivé du Scud B soviétique, et dont la portée est estimée à quelque 500 km.
Selon l’AFP, le programme spatial et les missiles de l'Iran inquiètent les Occidentaux, qui redoutent que Téhéran ne développe une capacité balistique lui permettant de lancer d'éventuelles armes nucléaires dont ils soupçonnent également la République islamique de chercher à se doter. Et de rappeler que l’'Iran a toujours énergiquement démenti que ses programmes nucléaire et spatial aient des objectifs militaires.