C’est sur le mont Chaambi que huit militaires ont été tués dans une embuscade en juillet 2013.
Un soldat tunisien a été tué vendredi dans l'explosion d'une mine sur le mont Chaambi, à la frontière algérienne, où l'armée traque depuis 2012 des groupes qui seraient liés à Al-Qaïda, selon le porte-parole du ministère de la Défense.
"A 11H45 (10H45 GMT), une mine terrestre a explosé à l'intérieur de la zone militaire fermée" sur le mont Chaambi, a indiqué à l'AFP Taoufik Rahmouni. "Il en a résulté la mort du conducteur d'un véhicule militaire", a-t-il dit.
Il a par ailleurs indiqué que plus tôt "des échanges de tirs se sont produits entre des militaires et des éléments terroristes".
Rahmouni avait affirmé jeudi lors d'une conférence de presse que la Tunisie faisait face à des menaces jihadistes accrues dans cette région, décrétée cette semaine "zone militaire fermée" par la présidence de la République.
Le porte-parole avait évoqué "la multiplication des menaces de la part des organisations terroristes basées dans la région" ainsi que "l'usage des armes et l'installation de barrages et de mines (...) contre les membres de l'armée et des forces de l'ordre".
C'est sur le mont Chaambi que huit militaires ont été tués dans une embuscade en juillet 2013. Plusieurs autres y ont été blessés ou tués par des engins explosifs cachés dans ce massif. Vendredi, une personne a encore été blessée dans l'explosion d'une mine artisanale.
Les forces de l'ordre tunisiennes cherchent à y neutraliser des extrémistes qui seraient liés à Al-Qaïda, et plusieurs opérations militaires, notamment des bombardements aériens, y ont eu lieu.
Les massifs montagneux voisins de Sammama, Salloum et Mghilla ont également été déclarés zones militaires, a indiqué la présidence cette semaine.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à un essor de la mouvance radicale. En 2013, une vingtaine de policiers, gendarmes et militaires ont été tués dans des incidents impliquant des "terroristes", selon les autorités. Par ailleurs, les assassinats de deux opposants ont plongé le pays dans une profonde crise politique.
Aucune de ces violences n'a cependant été revendiquée