24-11-2024 09:20 PM Jerusalem Timing

Patriarache Rahi : les députés doivent se présenter à la séance de mercredi

Patriarache Rahi : les députés doivent se présenter à la séance de mercredi

Son éminence a appelé tous les députés à se rendre à la prochaine séance législative mercredi pour accomplir leur devoir et choisir le meilleur président pour le pays.


 
Dans son message de Pâques , le patriarche maronite, Béchara Boutros Rahi, a surtout évoqué des dossiers politiques et particulièrement la question des élections présidentielles.


Dans ce contexte, il a appelé tous les députés à se rendre à la prochaine séance législative mercredi pour accomplir leur devoir et choisir le meilleur président pour le pays.

"L'identité politique des députés et des ministres leur exige de mener une vie publique et de diriger les affaires de l'Etat," a-t-il déclaré.

" Avec le peuple libanais, nous appelons à la protection de l'Etat et de l'argent public, nous appelons aux reformes nécessaires et à la résolution, au sein du Parlement, de toutes les questions en suspens" a-t-il souligné.


Et d'ajouter : "nous devons en cette occasion aspirer à une nouvelle vie capable de nous sortir de nos anciennes traditions". "La résurrection des cœurs est celle qui mène à la résurrection finale, en corps et en âme".

Selon le patriarche, "nous somme appelés à renouveler notre vie et nos forces afin de sortir d'un passé routinier."

Ce renouvellement, selon le chef de l'Eglise maronite, concerne aussi les hommes politiques au Liban, notamment les députés et les ministres qui sont appelés à se consacrer au service du bien général, pour l’intérêt de tout le monde.

Mgr Raï a remercié Dieu pour le gouvernement rassembleur qui œuvre à assumer ses responsabilités. "Nous remercions également le Parlement qui est appelé à élire un nouveau président de la République, un choix qui devrait être mûr à travers les séances électorales qui commencent mercredi prochain", a-t-il souligné.

Et de poursuivre : "Le regard du monde est tourné vers l’Assemblée : nous espérons que les députés respecteront leur devoir qui leur impose d’être présents et d’élire, en vertu des prérogatives qui leur ont été conférées par le peuple, le meilleur président pour le pays".  

Rappelons que , les députés ont été convoqués le mercredi 23 avril à midi pour élire un nouveau chef de l'Etat devant succéder à Michel Sleiman dont le mandat s'achève le 25 mai. "La majorité des groupes parlementaires ont donné un avis favorable à la tenue de cette session et garanti que le quorum sera atteint", a expliqué  Michel Moussa, un des trois députés désignés par M. Berry pour discuter avec les groupes parlementaires et les partis politiques de cette session. Pour la tenue d'une telle session, la présence des deux-tiers des 128 députés est requise.

"Dans la période qui nous sépare de la fin du mandat, il est nécessaire de tenir une session et il y a un accord quasi-général que le meilleur moment est la deuxième moitié d'avril. C'est pour cela que M. Berry l'a convoquée le 23 avril" a ajouté M. Moussa qui appartient au Bloc parlementaire Amal de M. Berry. "J'espère que les députés vont tenir parole et que le quorum sera atteint", a-t-il ajouté.

 
Le chef du Parlement veut éviter une réédition de la situation de 2007, lorsque des députés ont à plusieurs reprises refuse, en raison de divergences politiques, de participer à des sessions auxquelles il les avait convoqués. La convocation ne signifie pas qu'il y aura dès le 23 avril une élection.

Nabih Berry a d'ailleurs entamé ses préparatifs pour la séance électorale de mercredi prochain, mais n'a pas adressé des invitations aux ambassadeurs et responsables diplomatiques, rapporte le quotidien an-Nahar, ce qui signifie, selon le journal, que M. Berry écarte la possibilité qu'un président soit élu lors de cette séance.

Le chef du Législatif a également indiqué qu'il ne craint pas que le quorum ne soit pas atteint lors de la séance, soulignant néanmoins que cela ne mènerait pas nécessairement à l'élection d'un nouveau président.

"L'important est qu'un candidat obtienne la majorité absolue, soit le vote de 65 députés, lors du second tour et cela n'est ni difficile ni impossible", a-t-il poursuivi.

 
A noter que le chef de l'Etat doit appartenir à la communauté chrétienne maronite. Jusqu'à présent, le seul candidat déclaré est le leader des Forces libanaises Samir Geagea, mais d'autres devraient faire connaître prochainement leurs ambitions présidentielles.