24-11-2024 03:02 AM Jerusalem Timing

Ce n’est pas le roi saoudien qui a démis Bandar ben Sultan!

Ce n’est pas le roi saoudien qui a démis Bandar ben Sultan!

Cet homme de renseignement qu’est Bandr a usé de tous les stratagèmes pour réaliser les aspirations américano-sionistes mais aussi les aspirations des pays du Golfe dans le dossier syrien.

L’homme des “sales besognes”, l’ancien chef des renseignements saoudiens Bandar ben Sultan, a été démis de ses fonctions non pas par un décret royal mais par la force de l’axe de la résistance.

En effet, malgré l’échec cuisant de Bandar dans sa mission de renverser le pouvoir en Syrie et de vaincre l’axe de la résistance, le roi saoudien l’a démis de ses fonctions à contrecœur. Preuve en est que Bandar a été effectivement chassé de son poste un mois après la nomination de Mohammad ben Nayef à sa place!

Cet homme de renseignement qu'est Bandr a usé de tous les stratagèmes pour réaliser les aspirations américano-sionistes mais aussi les aspirations des pays du Golfe dans le dossier syrien. Il a eu recours à al-Qaida, aux lobbies de la droite sioniste aux Etats-Unis - avec lesquels il a tissé de fortes relations lorsqu’il était ambassadeur à Washington pendant 18 ans- mais aussi au Trésor saoudien qui a été mis à sa disposition.

Une fois chargé du dossier syrien, Bandar s’est figuré que sa politique haineuse envers les autorités syriennes et l’axe de la résistance était suffisante pour renverser le régime syrien le plus rapidement possible. Mais la magie s’est retournée contre le magicien, et voici que Bandar est tombé alors que la Syrie et l’axe de la résistance sont devenus plus forts !

Ce responsable saoudien fut derrière la coordination avec les organisations les plus dangereuses liées à al-Qaida : C’est lui qui a assuré leur transport vers la Syrie, qui leur a fourni des armes et des munitions, qui a couvert leurs crimes contre le peuple syrien via les médias du Golfe tels qu’al-arabiya et al-jazeera, sans réfléchir aux résultats de cette politique irresponsable.

Il a par ailleurs fait pression sur les lobbies de droite aux Etats-Unis pour pousser l’administration américaine à intervenir militairement en Syrie. Bref, ses efforts ont rejoint ceux de Washington et de Tel Aviv pour renverser le pouvoir en Syrie.

William Simpson, un ami universitaire de Bandar ben Sultan en Grande-Bretagne et auteur du livre « le Prince » qui raconte la vie de Bandar, rapporte que celui-ci a reconnu sans scrupules qu’il était responsable de la tentative d’assassinat de l’ayatollah Sayed Mohammad Hussein Fadlallah, en riposte à l’assaut contre le bâtiment des marines au Liban en 1982, et à la mort de plus de 350 personnes dans une opération martyre !

Lorsque Bandar a senti l’indécision américaine de frapper la Syrie, il s’est dirigé à Moscou pour la convaincre de l’aider dans son projet. Comme à son habitude, il a promis d’offrir des sommes d’argent et des contrats pétroliers, tout en brandissant la menace d’al-Qaida. Une fois encore, il a quitté la Russie, déçu.

Face à ces multiples échecs, l’homme de renseignement saoudien a eu recours à un jeu non moins dangereux que ses précédents : Mettre en feu le Liban par le biais des groupes d’al-Qaida. Là encore, il a subi un nouveau revers, après avoir mis en colère toutes les parties régionales et internationales qui tiennent à la stabilité au Liban en cette prériode, malgré la divergence de leurs calculs politiques.

Face à toutes ces tentatives sataniques, Bandar n’a fait que creuser plus profond le trou dans lequel il s’est enfoncé. Son successeur fera-t-il de même ?  

traduit et adapté par: al-alam+Chafaqna (Fayrouz Bagdadi)