Le geste de Washington pourrait être un signal à l’adresse des futurs dirigeants avant la présidentielle qui devrait être remportée par Abdel Fattah al Sissi.
Les Etats-Unis vont livrer dix hélicoptères Apache à l'Egypte, levant en partie les restrictions qui pèsent sur leur assistance militaire depuis la destitution du président Mohamed Morsi par les soldats en juillet dernier, annonce le Pentagone, mardi.
Le chef du Pentagone Chuck Hagel a informé son homologue égyptien, le général Sedki Sobhi, de cette décision dans un appel téléphonique.
Hagel a précisé que ces hélicoptères d'attaque auront pour mission de soutenir les opérations menées par les forces de sécurité égyptiennes contre le terrorisme dans la péninsule du Sinaï, a dit un porte-parole du département de la Défense.
"Le secrétaire a précisé qu'il pensait que ces nouveaux hélicoptères aideraient le gouvernement égyptien à lutter contre les extrémistes qui menacent la sécurité des Etats-Unis, de l'Egypte et d'Israël", a ajouté le porte-parole, le contre-amiral John Kirby.
Derrière cet assouplissement de la politique américaine à l'égard du Caire, il y a la décision du secrétaire d'Etat John Kerry de garantir au Congrès que l'Egypte respecte les critères essentiels autorisant Washington à débloquer une partie de l'aide suspendue après la reprise en main par les soldats.
Ces critères incluent le respect par l'Egypte de "ses obligations contenues dans le traité de paix israélo-égyptien", a précisé le département d'Etat.
Dans un entretien téléphonique avec son homologue égyptien, John Kerry a reconnu ne pas être actuellement en mesure de certifier que le gouvernement du Caire prenait les mesures nécessaires pour entamer une transition démocratique.
Un responsable américain a précisé qu'aucune autre aide militaire en dehors des hélicoptères Apache construits par Boeing n'avait été débloquée pour l'instant. Cela signifie que la fourniture d'autres équipements militaires, comme les chasseurs F-16 de Lockheed, reste pour le moment suspendue.
Le geste de Washington pourrait être un signal à l'adresse des futurs dirigeants avant la présidentielle le mois prochain qui devrait être remportée par Abdel Fattah al Sissi.