M. Correa qualifie de "scandaleuse" la quantité de soldats américains accrédités à l’ambassade.
Vingt militaires et agents de sécurité de l'ambassade américaine à Quito vont quitter l'Equateur à la demande des autorités locales.
Cette décision fait suite à la demande formulée en janvier puis à nouveau début avril par le président socialiste Rafael Correa de mettre fin aux activités du bureau de Coopération sécuritaire de l'ambassade des Etats-Unis, a précisé pour l'AFP le porte-parole de l'ambassade américaine, Jeffrey Weinshenker.
"Nous respectons la décision souveraine du gouvernement de l'Equateur, (mais) nous regrettons en même temps que le résultat de cette décision amène à réduire sévèrement notre association bilatérale dans le domaine de la sécurité", a ajouté le diplomate.
Le groupe concerné devra quitter le pays avant la fin avril, a exigé le gouvernement.
"A la requête du gouvernement équatorien, nos programmes de coopération de sécurité bilatéraux vont se terminer", a confirmé un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren.
M. Correa avait annoncé en janvier qu'il demanderait le départ d'un groupe alors estimé à 50 militaires, qualifiant de "scandaleuse" la quantité de soldats américains accrédités à l'ambassade.
Mais cette décision s'inscrit dans une longue série de tensions entre les deux pays et illustre "la défiance mutuelle" qu'ils entretiennent, selon Rafael Correa, l'un des représentants de la gauche radicale latino-américaine.