Il est l’un des "religieux" les plus critiques envers le Hezbollah, l’Iran et la Syrie. Pour les milieux sécuritaires et politiques, Mohammad Ali H. reçoit un soutien financier saoudien.
Le département des renseignements de l’armée libanaise a arrêté lundi soir le secrétaire général du « conseil islamique arabe », Sayed Mohammad Ali H. à Tyr, après l’avoir soupçonné d’entretenir des liens avec le Mossad israélien !
Une patrouille du département de la lutte contre l’espionnage à l’armée libanaise a conduit cet homme de son domicile à Tyr au siège du ministère de la défense à Yarzeh pour interrogatoire.
Selon des sources sécuritaires bien informées, ce « Sayed » était surveillé depuis presqu’un an, lorsque « le département des informations aux services de sécurité ont vérifié des données techniques qui soulignent des liens possibles avec les renseignements israéliens ».
Ensuite, le département des renseignements des Forces de sécurité, le service de la sécurité de la résistance et les renseignements de l’armée ont échangé les données disponibles sur cette personne, qui est restée sous supervision jusqu’à son arrestation lundi soir, après avoir confirmé la véracité des données ».
Selon le quotidien AlAkhbar, « l’homme arrêté était l’un des religieux les plus critiques envers le Hezbollah, l’Iran et la Syrie, sur le plan interne et externe à la fois. Pour les milieux sécuritaires et politiques, Mohammad Ali H. est connu de recevoir un soutien financier saoudien pour soutenir son mouvement ». Sachant qu’il s’était rendu en Arabie Saoudite en 2008, où il a rencontré le roi Abdallah ben Abdel Aziz.
Toujours d’après Al Akhbar, Sayed H. avait annoncé en 2009 posséder des forces militaires qui ont effectué une manœuvre pour confronter les forces israéliennes sous le slogan de « la résistance islamique arabe ».
Il a publié sur internet les photos de ses combattants présumés qui étaient alors au nombre de cinq, avant d’annoncer que le nombre des membres arabes qui se sont enrôlés dans son mouvement a atteint les 1500 combattants. L’espion en question a ensuite annoncé le gel de ses actions militaires. A savoir que cette « résistance » avait revendiqué en janvier 2009 sa responsabilité de tirs de roquettes vers les territoires palestiniens occupés, mais personne n’avait pris au sérieux cette annonce.