L’attaque la plus meurtrière, un attentat suicide contre un bureau de vote dans l’ouest de Bagdad, a tué au moins 7 policiers et blessé 15 personnes.
Le scrutin anticipé des forces de sécurité irakiennes a été endeuillé lundi par une série d'attentats qui a fait au moins 20 morts, laissant présager le pire pour les élections générales de mercredi.
Soldats et policiers votent deux jours plus tôt, pour pouvoir surveiller les législatives, les premières depuis le départ des troupes américaines fin 2011.
Dès l'ouverture des bureaux de vote à 07H00 locales (04H00 GMT), soldats et policiers s'alignaient devant les écoles de Bagdad et du reste du pays, avant de repartir le doigt marqué de la traditionnelle encre violette indiquant "a voté".
A travers le pays, au moins 20 membres des forces de sécurité ont péri. La majorité des attaques a visé des bureaux de vote, mais des convois de l'armée ont également été pris pour cible, faisant des dizaines de blessés, selon des sources policières et médicales.
L'attaque la plus meurtrière, un attentat suicide contre un bureau de vote dans l'ouest de Bagdad, a tué au moins 7 policiers et blessé 15 personnes.
A Kirkouk, un kamikaze a fait détoner sa charge dans un bureau de vote, tuant six policiers, selon des responsables de sécurité.
En outre, au moins six journalistes irakiens ont été blessés dans l'attaque du bus qui les transportait vers un bureau de vote de Mossoul.
- Maliki favori -
Plus de 9.000 candidats sont en lice pour 328 sièges de députés. Le Premier ministre Nouri al-Maliki, candidat à un troisième mandat, est donné favori, en l'absence d'un véritable challenger et sur fond de divisions dans l'opposition.
Mais dans certaines zones du pays, tombées aux mains d'insurgés dont des radicaux, les élections ne pourront probablement pas se tenir.
Outre l'insécurité grandissante, les Irakiens sont aussi lassés du chômage, de la corruption et du manque criant de services publics.
- Crise sécuritaire -
La spirale de violences a placé la situation sécuritaire au centre des
débats, Maliki et son parti, l'Alliance pour l'Etat de droit, faisant campagne sur la nécessité de s'unir derrière le gouvernement pour mettre fin au bain de sang.
Les Irakiens de l'étranger, qui ont commencé à voter dimanche dans 19 pays, ont jusqu'à lundi soir pour se rendre aux urnes.