Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à un essor de la mouvance salafiste.
Le ministère de l'Intérieur tunisien a affirmé lundi dans un communiqué avoir arrêté neuf extrémistes qui préparaient selon lui "des actes terroristes".
"Les unités spécialisées dans la lutte antiterroriste de la police et de la Garde nationale (gendarmerie) ont mené une opération sécuritaire" lundi à l'aube à Douar Hicher et Cité Ettadhamen, deux quartiers défavorisés de la banlieue de Tunis, a indiqué le ministère.
L'opération a eu lieu après l'obtention d'informations sur "des éléments takfiris en train de préparer des actes terroristes" et "ayant des liens avec d'autres éléments en fuite", a dit le ministère sans autre précision sur leur identité, ni sur leur projet.
"Tous les membres du groupe, au nombre de neuf", ont été arrêtés et "l'enquête se poursuit", a-t-il ajouté.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à un essor de la mouvance salafiste. En 2013, deux opposants de gauche ont été assassinés et une vingtaine de policiers, gendarmes et militaires ont été tués dans des incidents impliquant des "terroristes" selon les autorités.
Aucun groupe n'a toutefois revendiqué ces violences.
Le Premier ministre Mehdi Jomaa a estimé dans un entretien à l'AFP vendredi que "la menace n'est plus celle qu'elle était il y a quelques mois" grâce, selon lui, aux efforts des autorités pour neutraliser les groupes armés.
"On a affiché une détermination à combattre le terrorisme, à l'éradiquer en Tunisie. Avant on était dans une lutte où l'on subissait. On avait des groupes qui infiltraient certaines zones urbaines (...), maintenant on est en train de progresser, d'aller les chercher dans leurs fiefs" en montagne, a-t-il déclaré en allusion aux groupuscules retranchés dans la région du mont Chaambi, à la frontière algérienne.
Interrogé sur le nombre de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme détenues en Tunisie, Jomaa n'a pas souhaité fournir davantage d'informations.