26-11-2024 08:44 PM Jerusalem Timing

Les USA interdisent à la Russie de lancer des satellites européens

Les USA interdisent à la Russie de lancer des satellites européens

Ces mesures frappent les compagnies qui avaient l’intention de lancer leurs vaisseaux conformément au contrat avec la compagnie russo-américaine International Launch Services..

Washington a bloqué plusieurs lancements par le lanceur russe Proton de satellites européens dotés d’équipements américains, écrit lundi le quotidien russe Moskovski Komsomolets.

D’après l’expert américain Peter de Selding, les sanctions concernent, entre autres, le satellite de télécommunications Astra 2G de la société luxembourgeoise SAS, dont le lancement était prévu en juin depuis le cosmodrome de Baïkonour sur la fusée porteuse Proton M. Le lancement du satellite Inmarsat 5 F2 a également été annulé. Le satellite turc Turksat 4B, qui devait sortir en orbite cet été, a aussi été victime des sanctions.

Ces mesures frappent les compagnies qui avaient l’intention de lancer leurs vaisseaux conformément au contrat avec la compagnie russo-américaine International Launch Services (appartenant au Centre spatial Khrounitchev), ainsi que des vaisseaux lancés à titre de charge utile associée sur les fusées Soyouz et Dniepr.


La NASA a annoncé début avril la suspension de sa coopération avec les Russes suite à l’adoption de sanctions par le gouvernement américain. Il a été interdit au personnel de l’agence spatiale de se rendre en Russie sans autorisation spéciale, de communiquer par courriel ou d’organiser des vidéoconférences, ainsi que de rencontrer des Russes lors des rendez-vous internationaux.

La Station spatiale internationale (ISS) reste l’unique projet où le travail conjoint se poursuivra. Toutefois, rapidement après l’annonce de son adhésion à la politique de sanctions, la NASA a déclaré que la coopération avec la Russie se poursuivrait dans plusieurs domaines. "L’agence poursuivra certains travaux scientifiques communs, y compris quatre missions opérationnelles avec des équipements russes, le projet Bion et la participation à la 40ème conférence internationale sur l’étude de l’espace à Moscou", a déclaré le porte-parole de la NASA Allard Beutel.

Par ailleurs, l’agence spatiale russe Roskosmos a déclaré qu’elle ne songeait pas encore à des mesures de rétorsion contre la NASA.

De nouvelles sanctions sont attendues prochainement contre la Russie, dont une extension de la liste noire américaine des hauts dirigeants russes. En outre, selon certaines informations, les Etats-Unis étudient la possibilité d’adopter des restrictions contre toute une série de secteurs économiques russes.