Cet appel a été lancé par un homme de religion saoudien wahhabite selon lequel cet acte est illicite. Sachant qu’en République islamique d’Iran le droit des femmes à conduire des voitures n’a jamais été mis en cause.
Un homme de religion wahhabite saoudien a souhaité la mort des femmes saoudiennes qui réclament de lever l’interdiction sur la conduite des voitures au royaume saoudien.
« Ce que vous êtes en train de faire est inadmissible, vous allez devenir la clé du mal dans ce pays », a fustigé cheikh Abdel Rahmane AlBarak, qualifiant ces femmes d’occidentalisées qui voudraient pervertir le pays.
AlBarak est connu pour ses positions extrémistes et rigoristes. Il a récemment appelé à détruire la Kaaba et à la reconstruire de nouveau pour éviter la mixité des deux sexes.
Il a rappelé que cette campagne avait été menée il y a des dizaines d’années par certaines femmes. « Mais elle a été avortée par Dieu. Certaines d’entre elles sont peut-être mortes, sans obtenir gain de cause, et celles d’aujourd’hui vont elles aussi faire de même si Dieu le veut, sans avoir gain de cause », a-t-il répliqué.
Par ailleurs, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch basée à New York a appelé à libérer la jeune Saoudienne Manal AlCharif arrêtée dans l'est du royaume pour avoir bravé l'interdiction de conduire. Exigeant que le roi Abdallah l’ordonne immédiatement
"Le roi Abdallah devrait mettre fin au statut de paria dans la communauté internationale de l'Arabie saoudite, seul pays à interdire aux femmes de conduire", a-t-elle ajouté, appelant le souverain à suivre l'exemple de ses prédécesseurs qui ont "permis l'accès des filles à l'éducation".
Al-Charif, une consultante en sécurité informatique de 32 ans, avait été arrêtée samedi à Khobar, dans l'est du royaume, après avoir posté sur Youtube une vidéo la montrant en train de conduire.
Elle a été accusée "d'inciter sur internet les femmes à conduire", selon son avocat.
Une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux pour demander au roi Abdallah d'intervenir en faveur de la jeune femme, qui fait partie d'un groupe de militantes ayant appelé sur internet les Saoudiennes à défiler au volant de leurs voitures le 17 juin. Le nombre qui ont répondu à l’appel dépasse désormais les 11, 500 femmes.
Les militantes soulignent qu'aucune loi n'interdit clairement en Arabie saoudite aux femmes de conduire. L'interdiction se base sur un édit religieux (fatwa) promulgué dans le royaume dont les lois s'inspirent d'une version rigoriste de l'islam.