Désormais, le ciel de la capitale est protégé par trois régiments de défense antiaérienne armés de missiles sol-air de dernier cri.
Le régiment de défense antiaérienne de Zvenigorod est opérationnel pour défendre le ciel au-dessus de la capitale russe, selon les propos de son commandant rapportés mardi par le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Ce déploiement a été rendu possible par la réception du tout dernier système de défense antiaérienne S-400 et du complexe Pantsir-S1 par le régiment, ainsi que le suivi d’une formation au centre d’entraînement des troupes de défense aérospatiale pour leur utilisation.
Alexeï Zolotoukhine, colonel de l’état-major des troupes de défense aérospatiale, a déclaré que les spécialistes avaient suivi une formation active sur le simulateur unique Tembr-M.
Il a permis aux instructeurs de simuler en temps réel la situation « associée » à des coordonnées géographiques concrètes.
Sans quitter la région de Moscou et opérant uniquement sur une carte numérique le personnel a appris à abattre des cibles aériennes dans toute région du globe, sachant que le logiciel changeait constamment le nombre de cibles, leur altitude et vitesse de vol - divers facteurs compliquaient encore le travail des militaires.
Quant aux lancements réels, les officiers de Zvenigorod se sont entraînés au polygone Kapoustine Iar dans la région d’Astrakhan.
Les systèmes S-400 et les complexes Pantsir-S1 ont été reçus par le régiment en mars pour renforcer la défense antiaérienne de la capitale et de la région industrielle du Centre de la Russie.
Désormais, le ciel de la capitale est protégé par trois régiments de défense antiaérienne armés de missiles sol-air de dernier cri.
L’installation d’un immense bouclier antiaérien est destinée à protéger efficacement les organismes publics, les QG militaires et les principaux centres scientifiques et industriels aux abords de la ville.
Les militaires expliquent que le dispositif couvrira quatre secteurs répartis en fonction de l’altitude et de la distance. Chaque secteur sera couvert par les unités de défense antiaérienne et antimissile, dotées d’un arsenal moderne dont le système S-400 sera la base dans les années à venir.
Les résultats des essais sur le polygone Kapoustine Iar mettent en évidence les performances de ces armes : le complexe S-400 (désignation OTAN SA-21 Growler) a réussi à abattre une cible se déplaçant à 2 800 m/s, et avec un autre missile à atteindre une cible à 56 km d’altitude.
Les performances du S-400 sont vraiment impressionnantes. Aucun système de défense antiaérienne étranger n’est capable aujourd’hui de traiter à la fois 12 cibles dans un rayon de 400 km - et à terme dans l’espace.
Plus d’une vingtaine de complexes antiaériens Pantsir-S1 seront déployés autour de Moscou. Ils assisteront les divisions de S-400 et assureront leur couverture.
De cette manière, la sécurité du ciel moscovite sera assurée par un groupe de défense sol-air mixte à longue (plus de 200 km) et à courte portée (jusqu’à 20 km).
Les experts affirment qu’avec les S-300, S-400, Pantsir, et à terme les S-500, la défense aérospatiale de la Russie bénéficiera d’un système multifonctionnel, circulaire et échelonné de couverture de la ville, qui pourrait même protéger Moscou contre des attaques depuis l’espace.