Pyongyang avait procédé à de semblables tirs le 31 mars, faisant tomber plusieurs obus dans les eaux territoriales sud-coréennes.
La Corée du Nord a effectué mardi un bref exercice à tirs réels près de la frontière maritime controversée avec le Sud, sans provoquer d'incident, en attendant un possible quatrième essai nucléaire.
Pyongyang avait procédé à de semblables tirs le 31 mars, faisant tomber plusieurs obus dans les eaux territoriales sud-coréennes. Le Sud avait répliqué par un feu nourri d'artillerie.
L'incident n'avait causé ni pertes humaines ni dégâts matériels mais attisé les tensions déjà vives sur la péninsule après la menace nord-coréenne de procéder à un nouvel essai nucléaire.
Cette fois, les tirs nord-coréens n'auront duré que 10 minutes. "50 obus ont été tirés. Aucun n'est tombé au Sud", a indiqué un porte-parole du ministre sud-coréen de la Défense.
Les habitants des îles de Yeonpyeong et Baengnyeong avaient reçu des appels à la prudence et devaient rejoindre les abris "si nécessaire".
"J'en ai vraiment par-dessus la tête", s'est désolé le propriétaire d'une auberge locale. "Tout cela ne fait qu'effrayer mes clients. Il est plus probable que je meure à cause de mon manque-à-gagner que d'une attaque du Nord".
La Corée du Sud avait prévenu qu'en cas de dérapage, elle "répliquera(it) fermement".
La frontière maritime entre les deux pays a été à plusieurs reprises par le passé le théâtre de confrontations meurtrières.
La dernière date de novembre 2010. Le Nord avait bombardé une île sud-coréenne près de cette frontière, causant la mort de quatre personnes et amenant la péninsule au bord du conflit.
Baptisée "Ligne de limite du Nord", la frontière a été tracée par les forces des Nations unies et des Etats-Unis en 1953, à la fin de la guerre de Corée. Pyongyang la conteste et refuse de la reconnaître.
- Essai nucléaire en préparation -
Alors qu'elles s'étaient estompées à l'automne, la Corée du Nord multipliant les appels du pied pour un retour à la table des négociations sur son programme nucléaire, les tensions se sont récemment ravivées avec la tenue des manoeuvres militaires annuelles entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Le Nord a multiplié les tirs d'essai de missiles en mer et semble sur le point de procéder à son quatrième essai atomique comme le suggèrent de récentes images satellite révélant une activité intense sur le principal site d'expérimentation nucléaire nord-coréen.
En tournée en Asie, Barack Obama a mis en garde la Corée du Nord la semaine dernière à Séoul. La poursuite de son programme militaire nucléaire ne lui apportera que "plus d'isolement", a affirmé le président américain en qualifiant le Nord d'Etat "paria faible".
Pyongyang a vivement réagi à ce qu'il a qualifié d'"insultes intolérables" à l'égard de son dirigeant, Kim Jong-Un.
La visite d'Obama "n'a fait que confirmer notre conviction ancienne que la manière forte, plutôt que les mots, sont la seule option pour traiter avec le vieil ennemi américain", a indiqué le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée en se disant prêt à mener "une guerre nucléaire totale".
La Corée du Nord a déjà procédé à trois essais nucléaires, en octobre 2006, mai 2009 et février 2013, des tests interdits par l'ONU et qui ont chaque fois conduit à un alourdissement des sanctions internationales.