L’assemblée des évêques catholiques de Terre sainte a condamné "avec inquiétude" la multiplication de ce type d’incidents.

La police d’occupation israélienne a annoncé mardi l'arrestation d'un colon sioniste ayant menacé de mort l'évêque de Nazareth et ses fidèles, et a rapporté des actes de vandalisme contre une église et une mosquée dans le nord du pays.

"Un suspect est allé (dimanche) au domicile de (l'évêque catholique romain de Nazareth, Giacinto-Boulos Marcuzzo) et lui a remis une lettre de menaces", a déclaré le porte-parole de la police d’occupation Michy Rosenfeld, affirmant que l'homme avait été arrêté mardi dans la ville voisine de Safed (nord), haut lieu de la tradition cabbaliste juive.

La lettre exige que tous les chrétiens "à l'exception des protestants et des anglicans" quittent l’entité sioniste avant le 5 mai et menace de tuer l'évêque et l'ensemble de sa communauté s'ils n'obtempèrent pas.

La missive, signée du "Messie, fils de David", cite des sources juives présentant la chrétienté comme une forme d'idolâtrie.

Profanation des lieux de culte

Toujours dans le nord de l’entité sioniste, des adolescents juifs ultra-orthodoxes ont arraché les croix d’une église, agressé et injurié une visiteuse d'un couvent de bénédictines, ont précisé des responsables catholiques locaux.

Dimanche également, une église orthodoxe a été la cible d'une agression à al-Bassah (nord-ouest de l’entité sioniste) pendant un baptême, a rapporté la presse locale.  

L'assemblée des évêques catholiques de Terre sainte a condamné "avec inquiétude" la multiplication de ce type d'incidents.

"En l'absence d'une véritable réponse (des autorités d’occupation), c'est en train de devenir un phénomène dangereux, une menace pour tout le monde", ont regretté les évêques, à moins d'un mois de la première visite du pape François en Terre sainte.

Au début du mois, des graffitis anti-chrétiens avaient été découverts sur les murs du monastère de Notre-Dame de Palestine, à l'ouest de Jérusalem, dernier épisode d'un phénomène qui prend de l'ampleur et touche les lieux de culte chrétiens comme musulmans.

Un graffiti anti-musulman a été retrouvé mardi sur les murs d'une mosquée à Fureidis, dans le nord des territoires occupés, a rapporté la police d’occupation.

"Des inconnus ont tracé une étoile de David et inscrit sur un mur extérieur du bâtiment +fermez les mosquées et ouvrez des yéchivot+", des séminaires d'études juives, a-t-on ajouté de même source.

"Des pneus de plusieurs voitures garées à proximité ont également été crevés", a-t-il ajouté, évoquant des actes "criminels commis pour des motifs nationalistes" et les qualifiant d'"extrêmement graves".