Les mesures actuelles du TSL démontrent une fois de plus qu’il est politisé et qu’il menace les voix opposées aux Etats-Unis et à Israël.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah Cheikh Naim Qassem a indiqué que « la première séance parlementaire consacrée l’élection d’un président était suffisante pour donner une image claire sur le manque de facteurs essentiels pour l’élection d’un président. La première séance ressemblait fortement à une mise en scène, ceci a montré que les conditions requises pour élire un président ne sont pas disponibles. Donc, il sera inutile de tenir une deuxième ni troisième ni quatrième séance si la donne ne change pas. Et le résultat de la tenue ou non de ces séances est clair : la non élection d’un chef d’Etat. Pour cette raison, nous avons préféré de ne pas tenir la séance en s’absentant pour que nous ne soyons pas ensuite surpris par des choses qui se préparent en cachette et qui ne conviennent pas à l’action ordinaire suivie pour parvenir à l’élection d’un président à la République ».
S’exprimant au cours d’une cérémonie organisée par les comités féminins au Hezbollah, le secrétaire général adjoint du parti a souligné que « le fait de se porter candidat à la présidentielle ne nettoie pas un registre. Celui qui a commis des actes dont l’Histoire et la mémoire des gens se rappellent toujours, ne peut pas se porter candidat à la présidentielle par un simple show. Au contraire, ceci rappelle à nouveau les gens de ses mauvais actes et par la suite de son incompétence à occuper ce poste».
Et cheikh Qassem de poursuivre : « La nature confessionnelle dans le pays et la façon dont est constituée les forces politiques ne permettent pas à un groupe quelconque d’élire seul un président. Surtout que l’équilibre politique est important et fort. Donc, il sera mieux de parvenir à un consensus pour élire un président. D’habitude, le consensus se fait suite à des contacts menés hors du cadre de la séance et avant même la tenue de cette séance, dans le but d’arriver à des bases communes. Nous devons nous accorder sur un président ayant une base populaire, politique et morale. Deuxièmement, ce président ne doit pas défier les autres mais doit tenter de trouver des solutions et des facteurs communs. Troisièmement, il doit œuvrer pour le partenariat national afin que tout le monde prenne part à la direction du pays. Quatrièmement, il doit protéger le Liban, sa force et sa résistance pour que nous restions capables de porter notre pays à une situation meilleure ».
Le TSL est politisé, et menace tous ceux qui s’opposent aux choix politiques liés aux Etats-Unis et Israël
Au sujet du tribunal spécial pour le Liban (TSL) qui a accusé des journalistes au quotidien al-Akhbar et la chaine de télévision al-Jadeed d’être derrière des fuites d’informations sur des témoins dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, cheikh Qassem a dit : « Le plus grand scandale concernant ce tribunal a été révélé. Des fuites précédentes ont eu lieu via des chaines médiatiques étrangères en Allemagne, en France et dans d’autres pays. Il n’y eu aucune convocation pour ces dernières. Au lieu que le responsable des fuites soit jugé, ils veulent imputer la responsabilité à ceux qui ont rapporté ces fuites. Ce qu’a fait ce TSL démontre la véracité de ce que nous avons dit auparavant : ce tribunal est politisé et injuste, il n’a rien à voir avec la vérité. On veut que ce tribunal soit une épée qui menace tous ceux qui s’opposent aux choix politiques liés aux Etats-Unis et Israël. Ce tribunal tente de jouer le rôle de la tutelle et fait pression sur le peuple libanais au moment où ce dernier possède sa totale liberté d’agir comme bon lui semble ».
Au sujet de la situation régionale, le secrétaire adjoint du Hezbollah estime que « la région est abandonnée à son sort. Les projets décidés par les Etats-Unis pour changer la position politique de la Syrie et effecteur des changements sur le nouveau Proche-Orient ont échoué. Face à cet échec, ils sont confrontés à une réalité sur le terrain selon laquelle le régime et le peuple syriens ainsi que les forces vitales dans la région ne fléchissent et ne fléchiront pas devant leurs projets. Ils sont parvenus à une conviction de se contenter d’observer la guerre d’usure en cours en Syrie. Pour cette raison, la crise syrienne pourrait durer. Donc, il n’y aura pas de changements radicaux dans la région, ni de solutions. Les arrogants et les dirigeants régionaux alliés sont confus après l’échec de leurs projets.
Et d’assurer que «nous sommes face à une opportunité au Liban. Puisque tout le monde considère que la stabilité au Liban est la revendication de tous, des parties locales, régionales et internationales, nous devons donc profiter de cette opportunité. L’expérience a démontré que notre accord précédent sur la formation du gouvernement, profitant des conditions régionales et internationales, a changé considérablement la situation sécuritaire et politique dans le pays ».
traduit du site el-nashra