A Homs, Alaouites et Arméniens sont dans le collimateur du front al-Nosra.
Le massacre perpétré mardi contre la communauté alaouite de Homs fait toujours parler de lui, tant par son ampleur que par le bilan de ses victimes.
Pourtant, le quartier Zahra n’en est pas à son premier attentat. Trois autres attaques avaient été perpétrées, dont un contre le quartier des Arméniens aussi.
Pas aussi sanguinaires certes : ils s’étaient soldés tous trois par 18 tués.
Quant à celui de mardi, selon un chiffre pas encore final, tellement la situation des blessés est critique, il est question de 100 martyrs, dont 90% des civils et de 150 blessés, selon le site d’infos al-Hadath News.
Dans les détails, il s’agit d’un double attentat qui ressemble fortement aux attentats perpétrés en Irak.
« Une première voiture explose au milieu d’un rue bondée de passants. Les gens accourent pour porter secours aux blessés et éteindre les incendies, alors une seconde voiture explose. Le résultat en est que le nombre des victimes civils est doublé », c’est ainsi que décrit un témoin oculaire pour le journal libanais al-Akhbar la scène de la place Abbassiyyé, dans le quartier Zahra à Homs.
Au volant de la première voiture, le suicidaire serait un afghan et des photos le désignant ont été postées sur la Toile (Voir photo à droite).
La rue comprend un petit de commerce en gros de denrées alimentaires, un super marché public, ainsi qu’un passage pour les élèves qui reviennent d’école.
« Les corps s’était carbonisés dans les voitures la plupart des victimes avaient moins de 15 ans. ... les cadavres gisaient partout... l’odeur du sang puait », indique Youssef Redwane qui s’était rendu sur place.
Sur les 60 martyrs qui ont été évacués vers les hôpitaux de la ville, 35 seulement ont été reconnus, et les autres sont totalement déformés.
Et Redwane de poursuivre, irrité : « jusqu’à quand ce pauvre quartier restera-t-il l’objet des obus de la haine et des attentats des terroristes ».
Le lendemain, les habitants du quartier se sont empressés de nettoyer la scène de l’attentat des traces de sang et de feu.
«C’est un message adressé aux terroristes, nous des gens pacifiques et avons refusé la zizanie dès le début. Nous avons soutenu le président parce que nous ne voulions pas que le pays atteigne ce niveau-là de terrorisme parce que c’est l’objectif sioniste et américain », dit Samer Hussein qui a perdu l’un de ses proches.
Le double attentat a été revendiqué par la milice d’Al-Qaïda, le front al-Nosra.
« Dieu a accordé par sa générosité à ses sujets moudjahidines du front al-Nosra à Homs une importante pénétration sécuritaire malgré les mesures de sécurité draconiennes qui sont prises .... Deux voitures ont été garées sur l’artère principale qui se dirige vers l’entree du quartier Abbassiyé alaouite », s’est vanté le front dans un communiqué