Le patriarche maronite Raï, accompagnera le pape François du 24 au 27 mai dans son pèlerinage en Terre sainte.
Au terme de sa rencontre avec l'ancien premier ministre Saad Hariri à Paris, le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi a souligné la nécessité d'élire un nouveau président de la République qui soit à la hauteur des aspirations du peuple.
"Le vide est un grand crime commis à l'égard du Liban et nous oeuvrerons à l'éviter car un Etat sans président est un corps sans tete" a-t-il ajouté .
Le patriarche a affirmé que les discussions avec M. Hariri ont porté sur les qualifications du président qui pourrait rassembler les Libanais et mettre terme à leurs divisions.
Le patriarche a indiqué que le député n'a pas le droit de s'absenter de la séance électorale et que sa présence était un devoir national et constitutionnel en raison de la procuration qui lui est donnée par le peuple.
Le prélat maronite a nié le fait d'avoir évoqué avec M. Hariri les noms des candidats, soulignant que cette affaire ne faisait pas partie de sa mission mais relevait des blocs parlementaires et politiques.
Interrogé sur sa visite pastorale en France, il a souligné que le travail est en cours pour trouver un siege pour l'acheveché maronite de Paris. Le patriarche a révélé qu'il participera à la premiere rencontre de la jeunesse maronite dans l'archeveché de Paris et de l'Europe et aux festvités du pelerinage annuel à Lourdes.
Cela dit, il est à noter que le patriarche maronite Raï, accompagnera le pape François du 24 au 27 mai dans son pèlerinage en Terre sainte. La délégation de l'Église catholique de Rome, à laquelle appartient l'Église maronite, va visiter la terre où le Christ est né, où il a été crucifié, où il est ressuscité.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue islamo-chrétien et juif, du pèlerinage en Terre sainte et de la nature humaine du Christ. Ce pèlerinage de l'Église maronite, aura lieu le mois prochain, officiellement le mois de la Vierge Marie, selon le calendrier chrétien
Rappelons que lors de la visite du pape Benoît XVI au Liban, en septembre 2012, celui-ci avait en personne initié, à travers les chrétiens de la région, une dynamique de paix. Le pape avait en effet confié deux missions, qui à l'époque étaient passées inaperçues.
Il avait encouragé les chrétiens à dynamiser un dialogue non seulement islamo-chrétien, mais aussi avec les juifs!
Le pape avait également mis en exergue une deuxième mission, en l'occurrence la nécessité de trouver les moyens d'assurer le pèlerinage de tous les chrétiens d'Orient vers la Terre sainte. Il avait enfin relevé un point d'ordre dogmatique et relativement nouveau dans la culture chrétienne, affirmant que le Christ était né, avait vécu et était mort juif.
Depuis la guerre des Six-Jours en 1967, aucun patriarche maronite ne s'était rendu à Jérusalem. Le dernier à faire le pèlerinage était le patriarche Meouchi, avant « la défaite ».