Comment l’Arabie à avorté l’assaut des rebelles à Kassab
C’est la panique dans les rangs de la cellule d’opérations des brigades Ahl-cham, milices extrémiste combattants au sein du Fronts Islamique, soutenue par l’Arabie saoudite contre l’armée syrienne dans la province d’Alep.
La cause en est que les forces régulières sont en train de réaliser des avancées importantes dans les régions est stratégiques contrôlées par les milices, cite le site d’information al-Hadath News.
Ces derniers jours, elles ont récupéré la tour de Boureij, qui se trouve à l’entrée des quartiers est de la ville d’Alep.
Il est également question de la reprise de six villages, dont Chamer et al-Madyouniyyé qui se trouvent sur la rue menant vers la ville Al-Bab, bastion des insurgés.
Parallèlement, les combats ont repris de plus fort depuis trois jours autour de la cité industrielle cheikh Najjar, alors que les troupes gouvernementales se trouvent désormais à un kilomètre de la prison centrale d’Alep cette prison assiégée depuis plus d’un an, mais imprenable. Elles avancent aussi sur l’axe de la ville al-Bab, le bastion des insurgés.
Cette avancée devrait aussi permettre d’ouvrir les voies d’approvisionnement de l’aéroport militaire Kwaïres assiégé par les milices.
Elle intervient après le énième échec des miliciens de conquérir le siège des renseignements aériens situé dans le quartier Zahra à l’ouest de la ville. Selon l’agence Asia News, qui cite une source rebelle, ce bâtiment est bien plus fortifié que la citadelle d’Alep.
« Même un missile ne peut rien contre ses murs tellement ils sont fortifiés », précise cette source.
Kassab : la faute à l’Arabie
Même constat d’échec à l’est de la Syrie, sur le front de Kassab, à cheval entre la Turquie et Lattaquié et qui avait fait l’objet d’un assaut au cours duquel cette ville syrienne arménienne a été occupée ainsi que certains hauteurs qui la surplombent.
Une source de l’opposition syrienne a accusé l’Arabie saoudite d’être derrière ce fiasco. « Au début de la bataille, l’opposition a réalisé des succès éblouissant en s’emparant du passage frontalier de Kassab et de la ville elle-même et en arrivant à la plage de Samra », dit cette source, avant de tempérer : « mais la venue de Mohammad al-Jarba (le chef de la Coalition syrienne et soutenu par Riad) sur la bande frontalière a sonné la fin de la bataille ».
L’Arabie qui soutient les rebelles de la coalition était lésée par les exploits réalisés par les rebelles soutenus par la Turquie, ajoute cette source. Raison pour laquelle elle a envoyé Jarba et son bras droit militaire Jamal Maarouf pour brouiller ses exploits en insinuant que le front des révolutionnaires de Syrie (soutenu par l’Arabie) fait part à la bataille.
Ces derniers jours, l’armée syrienne a repris la totalité des hauteurs qui surplombent Kassab.
Mercredi, l'agence Asia News a déclaré que le président syrien Bachar al-Assad et son épouse ont accueilli mercredi les familles des volontaires de l'armée syrienne tués dans les combats contre les milices rebelles. Le president syrien s'est porté candidat aux élections présidentielles qui devraient se tenir le mois de juin prochain.