Le Qatar était accusé par ses voisins de soutenir les islamistes proches des Frères musulmans dans les autres pays du Golfe.
Les ministres des Affaires étrangères des monarchies du Golfe (CCG) ont tenu samedi une réunion, consacrée au suivi de la crise entre le Qatar et trois de ses voisins, dont l'Arabie saoudite, sans faire état de progrès.
Au cours de la réunion, tenue à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, les ministres "ont discuté d'un rapport élaboré par une commission chargée de la mise en oeuvre de l'accord de Ryad", conclu le 17 avril pour mettre fin à la crise, a déclaré le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.
Il a ajouté dans un communiqué que les participants avaient "souligné l'importance pour la commission de poursuivre ses travaux (...) pour préserver la sécurité et la stabilité des Etats membres", laissant entendre qu'un règlement de la crise piétinait.
Pourtant, le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khaled al-Attiyah, avait déclaré le 23 avril à Koweït que la crise était "finie", sans concession d'aucune des parties, et qu'il ne restait plus "à nos frères du CCG que de rétablir leurs ambassadeurs à Doha".
Le 5 mars, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha --une démarche sans précédent-- accusant le Qatar de s'ingérer dans leurs affaires et de déstabiliser la région, en raison de son soutien à la mouvance islamiste.
Le Qatar était accusé par ses voisins de soutenir les islamistes proches des Frères musulmans dans les autres pays du Golfe, dont des dizaines ont été condamnés à la prison aux Emirats arabes unis, et de servir de refuge aux islamistes d'autres pays arabes.
Doha est également considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans en Egypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du Printemps arabe, alors que l'Arabie saoudite et le reste des monarchies du Golfe soutiennent les militaires égyptiens. Le CCG comprend aussi le Koweït et Oman.