Les partisans du chef tribal, cheikh Sadek al-Ahmar, ont pris le contrôle du siège de l’agence officielle Saba.
Les partisans du plus puissant chef tribal du Yémen livraient bataille mercredi, pour la troisième journée consécutive, aux forces du président Ali Abdallah Saleh à Sanaa au lendemain de la mort de 38 personnes.
Le quartier d'al-Hasaba, dans le nord de la capitale, théâtre de ces combats était coupé du reste de la ville où la tension restait vive et où les civils tentaient de se mettre à l'abri des violences.
Les partisans du chef tribal, cheikh Sadek al-Ahmar, ont pris le contrôle du siège de l'agence officielle Saba, situé dans le même quartier, qui a toutefois continué à diffuser la parole officielle.
Les combats dans ce quartier, autour de la résidence de cheikh Ahmar, ont fait au moins 44 morts depuis leur début lundi, selon un décompte de l'AFP.
Les échanges de tirs, intermittents pendant la matinée, se sont intensifiés en milieu de journée et leur écho était entendu dans le reste de la capitale.
Les hostilités avaient cessé tard dans la nuit à la suite d'un appel du président Saleh, qui a demandé à ses troupes d'observer un cessez-le-feu et au cheikh al-Ahmar de "retirer ses hommes armés des bâtiments et établissements publics dont ils ont pris le contrôle", selon les médias officiels.
Outre l'agence Saba, les hommes de cheikh al-Ahmar ont pris le contrôle de la compagnie nationale aérienne Yemenia et ont tenté d'occuper le siège du ministère de l'Intérieur, ont indiqué un haut responsable qui a requis l'anonymat et des témoins.
Les affrontements ont éclaté lundi au lendemain du refus du président Ali Abdallah Saleh de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, malgré les fortes pressions locales et internationales.