27-11-2024 07:35 PM Jerusalem Timing

L’Iran soulagé par l’antiaméricanisme de Poutine ?

L’Iran soulagé par l’antiaméricanisme de Poutine ?

L’Iran et la Russie serait en train de négocier une transaction d’entre 8 à 10 milliards de dollars dans le domaine d’énergie, selon le New York Times.

« Lundi dernier, l'Administration Obama s'est vue heurtée à un problème dans sa stratégie de punir la Russie au moyen des sanctions économique du fait de la crise sur l'Ukraine, et ce problème était dû à une information diffusée dans les médias comme quoi l'Iran et la Russie serait en train de négocier une transaction d'entre 8 à 10 milliards de dollars dans le domaine d'énergie, une transaction avec un pays qui est sous la coupe des sanctions internationales, commanditées par les Etats-Unis, et ce dont l'application dépend, dans une certaine mesure, de la coopération de Moscou », c'est ce qu'a rapporté le quotidien américain New York Times. 

L'accord de coopération énergétique que l'Iran et la Russie sont en train de négocier est selon les médias le deuxième du genre dans le domaine de la coopération économique qui pourrait réduire en partie les effets des sanctions imposées contre l'Iran.

Les Occidentaux disent que c'est dans une certaine mesure en raison de ces pressions que l'Iran a accepté de se mettre à la table des négociations pour discuter de son programme nucléaire. 

En charge de l'application des sanctions contre l'Iran, et confrontés à question de savoir si ce deal entre l'Iran et la Russie pour l'échange d'énergie constitue ou pas, du point de vue technique, une violation des sanctions qui font obstacle aux échanges et au commerce avec de nombreuses entreprises et industries publiques d'Iran, les responsables du Trésor américain ne se sont pas prononcés encore.

La Russie alimente environ un tiers du pétrole et du gaz que l'Union européenne importe.

Cette forte dépendance énergétique de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie rend difficile les efforts de punir la Russie pour cause du rattachement de la Crimée à son territoire.

Les dirigeants européens envisagent d'appliquer une série de sanctions économiques qui visent entre autres l'industrie russe de pétrole et de gaz. 

Aux termes de l'accord récemment intervenu entre Téhéran et Moscou, les Russes exportent 500 mégawatt d'électricité à l'Iran et construisent des centrales thermiques et électro-hydrauliques pour ce pays. 

Le Ministre iranien de l'énergie, Hamid Chit Chian et son homologue russe, Alexandre Novak, qui était, il y quelques jours, en visite à Téhéran, ont discuté des modalités de cet accord.

Une agence d'information étatique citant le ministre iranien de l'énergie, a mis l'accent sur le besoin d'accroître les relations économiques entre l'Iran et la Russie, surtout dans le domaine de l'énergie et des finances.

L'administration Obama a exprimé sa colère contre les négociations en cours entre l'Iran et la Russie pour signer un tel accord. Cet accord dont le montant est estimé à 20 milliards de dollars prévoir l'échange de 500, 000 barils par jour du pétrole iranien contre les marchandises et équipements russes.

Les autorités américaines prétendent que ce troc constitue une violation aux sanctions décrétées contre l'Iran.

Ces pays ont mené des négociations pour s'assurer de la nature pacifique du programme nucléaire iranien et du fait que cela n'est pas une couverture pour accéder à la bombe suprême.

En vertu de l'accord sur une période de 6 mois, signé à Genève, l'Iran a admis de ne pas développer, durant les négociations censées accéder à un accord définitif, ses activités nucléaires en échange de l'allégement d'une partie des sanctions, dont le déblocage de 4.2 milliards de dollars de son argent gelés dans les banques étrangères.

Les sanctions demeurent donc en grande partie, dont les restrictions pour la vente du pétrole et l'interdiction du pays d'utiliser les réseaux internationaux bancaires.

L'activité commerciale la plus importante menée par les Russes en Iran, c'est la centrale d'électricité nucléaire de Bouchehr.

Cette centrale a été finalement mis en service, en 2013 par la Russie, avec un retard de plusieurs années et des coûts supplémentaires.

Cette centrale dépend toujours du combustible russe, un combustible sur lequel insiste l'Iran et cherche à y avoir accès dans son programme nucléaire.  En outre, l'Iran se sent victime de la Russie sur le plan militaire.

Conformément à un accord signé entre les deux pays en 2007, la Russie s'est engagée à vendre au moins 5 batteries de missiles de défense balistique S-300, mais les Russes ont refusé d'honorer leur engagement, invoquant les sanctions du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Furieux de cette attitude russe, l'Iran a porté plainte contre la Russie auprès de la Cour internationale d'arbitrage. 

Beaucoup d'hommes d'états américains sont inquiets des Russes et de leurs intentions, mais ils se sentent, considérablement, soulagés du fait des postions anti-américains et anti-occidentales croissantes du Président russe, Vladimir Poutine.

Avec Irib