Selon le chef de la coalition de l’opposition pro-saoudienne, ces armements pourraient "changer l’équilibre des forces sur le terrain".
Le chef de la coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a réclamé mercredi avec force des armes anti-aériennes aux Etats-Unis pour espérer l'emporter sur le terrain.
M. Jarba, en visite de huit jours à Washington, avec une rencontre prévue avec le président Barack Obama, a aussi fustigé la probable réélection le mois prochain du chef de l'Etat syrien.
Lançant un appel passionné devant un centre de réflexion de Washington, M. Jarba a demandé que les Américains lui fournissent des "armes efficaces" qui permettraient de "faire face aux attaques, y compris aux raids aériens" de l’armée syrienne.
Selon lui, ces armements pourraient "changer l'équilibre des forces sur le terrain".
Jarba s'est toutefois dit toujours favorable à une "solution politique" pour se sortir du conflit.
Le dirigeant pro-saoudien est aux Etats-Unis à la tête d'une délégation comprenant le nouveau chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL) et le général de brigade Abdelilah al-Bachir.
Ils doivent demander à l'administration Obama de livrer des armes sophistiquées à la rébellion.
Outre le président Obama, Jarba doit rencontrer jeudi le secrétaire d'Etat John Kerry, la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Susan Rice, des membres du Congrès et des dirigeants des partis républicain et démocrate.
Il a cependant assuré qu'il ne réclamait pas aux Etats-Unis et aux Occidentaux d'"envoyer leurs fils en Syrie".
"Nous ne voulons pas que des Américains meurent en Syrie", a dit Jarba, alors que le président Obama a toujours exclu l'envoi de troupes sur le terrain et a renoncé à la dernière minute en septembre dernier à une frappe militaire contre la Syrie.
L'administration Obama, très réticente à toute invasion militaire directe, redoute que des armes de guerre ne tombent finalement entre les mains d'organisations rebelles takfiristes qui combattent l'armée syrienne.
Enfin, M. Jarba a jugé que le scrutin présidentiel du 3 juin, auquel le président Assad est donné favori, était une "farce" qui risquait d'accorder au chef de l'Etat syrien un "permis de tuer pour de nombreuses années à venir", selon ses propres termes.