La Maison Blanche mécontente de l’accord de réconciliation entre Palestiniens.
La conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, a assuré « Israël » de "l'engagement des Etats-Unis à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire", selon un communiqué officiel américain.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi que "le meilleur moyen de lutter contre l'arme nucléaire iranienne, c'est d'empêcher qu'elle existe", lors d'une cérémonie à Netanya (ouest) marquant le 69e anniversaire de la victoire des Alliés.
"Le but des discussions actuelles avec l'Iran doit être d'empêcher qu'il ait accès à l'arme nucléaire, c'est notre position et elle devrait être celle de tous ceux qui veulent éviter le retour de la menace génocidaire par un pouvoir radical", a-t-il ajouté, devant un public composé en majorité d'anciens soldats de l'Armée rouge ayant combattu contre l'Allemagne nazie.
Lors d'une réunion bilatérale à Jérusalem, Mme Rice et sa délégation ont eu avec leurs interlocuteurs israéliens "des consultations approfondies sur tous les aspects du défi représenté par l'Iran et se sont engagés à continuer la coordination sans précédent entre les Etats-Unis et Israël au fil des négociations", selon un communiqué de la Maison Blanche.
Les négociations entre Téhéran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sur le programme nucléaire de l'Iran doivent reprendre le 13 mai à Vienne.
"Sur d'autres questions régionales et bilatérales essentielles, les délégations ont échangé leurs vues honnêtement et intensivement", selon le texte de la Maison Blanche.
Rice à Ramallah
Rice a dîné jeudi soir à Ramallah (Cisjordanie) avec le président palestinien Mahmoud Abbas, chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui a conclu le 23 avril un nouvel accord de réconciliation avec le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Le compte rendu séparé de la Maison Blanche sur cette rencontre a fait allusion, en forme de mise en garde, à cet accord qui prévoit la formation d'un gouvernement transitoire de personnalités indépendantes.
La conseillère de M. Obama a réaffirmé le soutien américain au développement des institutions palestiniennes, mais réitéré que "tout gouvernement palestinien devrait s'engager sans ambiguïté et de façon explicite contre la violence, reconnaître l'Etat d'Israël et accepter les précédents accords et obligations entre les parties", selon le texte.
M. Abbas a pour sa part "assuré à la conseillère Rice que l'intérêt du peuple palestinien était de viser à l'unité du territoire et du peuple par l'application de l'accord de réconciliation et la formation d'un gouvernement indépendant de technocrates pour préparer des élections libres et équitables", selon un communiqué de son porte-parole, Nabil Abou Roudeina.
Contradictions de Netanyahu
Pour sa part, Nabil Chaath, un dirigeant du Fatah, principale composante de l'OLP, a dénoncé les contradictions de la position de Netanyahu.
"Avant la réconciliation avec le Hamas (les Israéliens) arguaient que le Fatah n'avait aucun contrôle sur le Hamas et que de ce fait il ne représentait pas tout le peuple palestinien", a-t-il dit.
"Après la réconciliation avec le Hamas, ils nous reprochent maintenant d'avoir passé un pacte avec une organisation terroriste", a ajouté M. Chaath.
Le gouvernement Netanyahu a suspendu les pourparlers avec les Palestiniens au lendemain de l'accord de réconciliation, avant même l'échéance des neuf mois impartis aux négociations, le 29 avril, sommant le président Abbas de choisir entre la paix et le Hamas.