26-11-2024 05:45 AM Jerusalem Timing

Dernier cri de l’EIIL… un camp d’entrainement de femmes «djihadistes»

Dernier cri de l’EIIL… un camp d’entrainement de femmes «djihadistes»

Les filles se déplacent dans les rues au cours de certains exercices sans aucun contact avec les habitants de la ville

Une source proche des groupes rebelles combattant en Syrie a révélé au journal libanais assafir que la milice terroriste l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a ouvert récemment un camp d’entrainement pour les femmes et les jeunes filles sur les arts martiaux dans la province Est d’Alep dans l’objectif de préparer et d’habiliter des cadres féminins.

Celles-ci seront chargées de missions sécuritaires dans l’avenir proche, indique la même source. Ce camp est une simulation de camps d’entrainement d’enfants inaugurés par les groupes « djihadistes » déployés sur les territoires syriens.

Ce milicien a indiqué que le camp regroupe plus de 30 filles, âgées entre 15 et 30 ans. Près de 20 filles âgées de 12 ans ont effectivement commencé leur action dans la région al-Bab dans la province nord Est d’Alep. Les filles se déplacent dans les rues au cours de certains exercices sans aucun contact avec les habitants de la ville. La plupart de ces filles ne sont pas syriennes, ce qui confirme les propos d’un habitant de la ville al-Bab qui rapporte que les filles, notamment les enfants, ont un accent maghrébin alors que d’autres ne sont même pas arabes. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat par peur d’être poursuivi par les partisans du groupe, ce milicien précise que les filles sont escortées d’une haute protection de sorte qu’elles ne communiquent pas avec les gens .

Alors qu’il est difficile d’avoir des informations précises sur la nature des entrainements qu'elles subissent dans ce camp, une source informée des activités des « djihadistes » affirme que ces filles sont entrainées sur deux missions principales : diriger les affaires des régions sous le contrôle de l’EIIL, où elles surveillent les femmes et s’assurent de l’application des lois imposées par l’EIIL. Elles obligent les femmes à porter des habits larges, interdisent la mixité hommes/femmes, imposent des sanctions sur les délits. La deuxième mission concerne le front du combat.  Selon cet élément de l’EIIL, il est fort probable que des femmes kamikazes commencent à mener des attentats suicides, à l’instar de certains attentats commis par des extrémistes en Irak ces dernières années.

S’arrêtant sur les détails de cette affaire, le milicien a établi un rapport entre les derniers conflits survenus entre les groupes « djihadistes » en Syrie et ce genre de camps, expliquant que certaines factions islamistes ont enlevé des femmes lors de la prise du contrôle de certains villages contrôlés par l’EIIL. Elles ont été prises en otage.

Des sites d’extrémistes ont rapporté des histoires de viols et d’expulsion de femmes de « djihadistes » surtout dans la province nord d’Alep. D’autres dirigeants du groupe ont fait l’objet de tentatives d’assassinat dans la ville de Raqqa, contrôlée par des miliciens portant une tenue féminine.   Ceci a poussé l’EIIL à réfléchir à recruter des femmes. Le premier cas de recrutement de femmes a eu lieu dans la ville de Raqqa, complètement sous le contrôle de l’EIIL. Des femmes ont effectué des patrouilles dans les rues de la ville pour s’assurer que les femmes portent la tenue religieuse, et fouiller certaines suspectes.

Dans la première étape du recrutement des femmes, l’EIIL compte sur les femmes épouses ou filles des miliciens venus de l’extérieur de la Syrie, ainsi que sur des femmes recrutées via des réseaux du groupe déployés dans le monde, ou encore via internet. Cette source confie au quotidien assafir que les femmes syriennes ne figurent pas parmi ces femmes « djihadistes » pour l’instant.