Les dirigeants des fronts du combat se sont rendus à l’armée après la conclusion d’un accord.
Les dirigeants du front des combats à Tripoli se sont rendus soudainement. Ils ont fait une queue l’un après l’autre dans le département des renseignements de l’armée libanaise pour capituler. La transaction a été conclue par étapes, d’une façon qui rappelle la mise en scène. Ceux-ci seront-ils libérés prochainement ?
Le sang des victimes sera-t-il versé en vain? Les services de sécurité ont conclu une transaction avec les « dirigeants des fronts du combat » à Bab Tabbaneh à Tripoli (nord Liban). Les hommes de sécurité se sont mis d’accord avec les personnes recherchées pour capituler « formellement » en échange de leur mise en liberté dans un délai proche. Les prémices de cet accord se sont vues clairement suite à la capitulation du dirigeant du front Baddawi Omar Ibrahim connu pour Amer Ariche il y a trois semaines.
Bien que le détenu soit accusé dans deux dossiers majeurs (l’attaque contre le convoi du ministre Fayçal Karamé et la formation d’une bande terroriste armée), en plus de son implication dans des enlèvements, d’imposition de la taxe, de l’incendie de citernes de mazout en provenance et à destination de la Syrie), les enquêtes menées avec lui s’approchent de leur fin. Alors qu’Ariche a été transféré rapidement à la prison de Qebbeh, suite à la médiation d’un officier éminent. Selon les informations publiées par le journal al-akhbar, les autres dirigeants du front des combats ont décidé de capituler suite aux garanties qui leur ont été offertes à la base de l’accord en question.
Saad Masri, Ziyad Saleh connu pour Ziyad Alloukeh, Khaled Qawwas, Omar elMehiche, Hassan Srour et Ali Sharkas ont pris la décision il y a deux jours de se remettre aux renseignements de l’armée. Dans la nuit de cette même journée, le fils du dirigeant du front de Baal Darawiche Mohammad elHelwe connu pour Abou Daas les a suivis. Une troisième personne recherchée Ahmad elAboud, a fait de même.
Bref, l’accord a été conclu à l’avance, surtout que les mandats d’arrêt n’ont pas mentionné le nom du dirigeant au courant du Futur, le colonel Amid Hamoud. Au moins, il fallait qu’on l’interroge sur certains incidents dans lesquels figurait son nom après l’explosion du dépôt d’armes à Abi Samra en février 2012. Dans ce cadre, les détenus arrêtés ont été unanimes à dire que « l’argent provenait d’Ashraf Rifi et les armes du colonel Amid Hamoud ».
Par ailleurs, des sources bien informées citées par le journal al-Akhbar rapportent qu’une réunion a été tenue dans la maison du ministre de la justice Ashraf Rifi en présence de l’une des personnes les plus recherchées, Fayçal Aswad, et du membre de la municipalité de Tripoli Khaled Soboh, cheikh Khaled Sayed, cheikh Kamal Boustani, et d’autres. Les participants ont longuement débattu du sort des personnes recherchées. Rifi a dit dans cette rencontre : « Ce sont nos fils et nous n’allons pas les abandonner quoi qu’il en soit » !
Traduit du site al-Akhbar