Les membres du 5+1 doivent savoir que "nous ne reculerons pas d’un iota en matière de technologie nucléaire", a réitéré M. Rohani.
L'Iran n'acceptera pas l'"apartheid nucléaire" en renonçant à son programme atomique, a affirmé dimanche le président Hassan Rohani, avant la reprise des négociations avec le groupe des 5+1.
"Nous voulons satisfaire les intérêts de la nation iranienne et nous n'accepterons pas l'apartheid nucléaire", a déclaré le président Rohani lors d'un discours dans les locaux de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).
"Notre technologie et notre science nucléaires ne sont pas sur la table" pour être négociées, "ce que nous pouvons proposer à la communauté internationale c'est plus de transparence", a-t-il dit, cité par l'agence Isna.
"Nous voulons dire au monde que nos ennemis mentent" en accusant l'Iran de chercher l'arme atomique, a-t-il ajouté, assurant que l'Iran n'avait "mené aucune activité secrète".
Les membres du 5+1 doivent savoir que "nous ne reculerons pas d'un iota en matière de technologie nucléaire", a répété M. Rohani.
Téhéran refuse de céder son droit à maîtriser un programme nucléaire pacifique, notamment en acceptant une limitation de son programme d'enrichissement d'uranium comme l'ont demandé récemment des responsables américains et français.
L'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doivent reprendre mardi leurs négociations à Vienne pour préparer un accord définitif sur le dossier nucléaire.
L'objectif des discussions avec les 5+1 est de garantir que le programme de Téhéran est uniquement pacifique, en échange d'une levée totale des sanctions internationales.
L'Iran et les 5+1 s'opposent sur l'ampleur du futur programme d'enrichissement d'uranium, notamment le nombre des centrifugeuses et les caractéristiques du réacteur à eau lourde d'Arak. Ce réacteur, encore en construction, « inquiète les Occidentaux » qui prétendent qu’il pourrait en théorie fournir à l'Iran du plutonium.
Téhéran a proposé de modifier le réacteur pour limiter la production de plutonium, s'engageant par ailleurs à ne pas construire d'usine de retraitement, nécessaire pour utiliser le plutonium à des fins militaires.