Le discours de Ghaddar est intervenu suite à l’intervention de l’ancien ministre israélien de la guerre Ehud Barack.
Hanine Ghaddar, directrice du site libanais anglophone Now Lebanon, a accusé l’Iran de chercher à « imposer sa domination sur la région » et de « gérer les pourparlers sur le terrain en Syrie, notamment à Homs », prétendant que Téhéran veut garder «à la tête de la présidence syrienne, un président made in Iran, tout comme ce fut le cas avec l’ancien président libanais Emile Lahoud », selon ses propres termes.
S’exprimant la semaine dernière au cours d’un congrès organisé par l’institut pro-israélien de Washington pour la politique du Proche-Orient, Ghaddar a fustigé aussi le Hezbollah et ses « voyous », qualifiant la résistance libanaise de « la milice de l’Iran en Syrie qui exécute son projet régional».
Pour cette journaliste, qui s’est voulue parfaite connaisseuse de la politique de l’Iran et du Hezbollah, ce parti libanais « a quitté le Liban et a transposé la plupart de ses opérations en Syrie ». On se demande alors pourquoi Israël n’ose-t-il pas envahir le Liban?
Invitée en principe pour parler de la « crise syrienne et de ses répercussions sur le Liban », Ghaddar a préféré s’attarder sur la doctrine islamique chiite, évoquant la «Velayat-e Faqih (tutelle du jurisconsulte islamique) », et « l’attente du Mehdi ». Les participants ont certes oublié le sujet principal de ce congrès.
Ensuite, plus d’une demi-heure au début de son intervention, la journaliste libanaise a abordé la situation au Liban, non pas pour parler des réfugiés syriens, mais pour continuer sa campagne contre le Hezbollah. « Le Hezbollah contrôle les institutions étatiques… Nous ne pouvons élire un chef de l’Etat sans l’accord du Hezbollah… L’ennemi numéro 1 du Hezbollah est la communauté sunnite… »
Et de dévoiler le projet le plus dangereux du projet du Hezbollah au Liban : « Le Hezbollah compte contrôler toutes les villes et les localités sunnites au Liban. Commençant par Saida, à travers ses opérations contre le cheikh Ahmad el-Assir. Ensuite, il a réussi à prendre le contrôle d’Ersal, où il a établi des barrages et ceci est un fait sans précédent au Liban. Le Hezbollah exécute ce plan à travers un groupe de voyous qui prennent à leur charge les petites guerres sales du parti à l’intérieur du Liban : il s’agit des brigades de la résistance ».
Concernant Tripoli, la capitale du Nord Liban, et la plus grande ville sunnite du pays, Hanine a dit : « Le projet du Hezbollah y connait des succès, puisque les dirigeants sunnites essentiels de la ville se sont rendus dernièrement aux renseignements de l’armée libanaise ».
Sachant que le discours de Ghaddar est intervenu suite à l’intervention de l’ancien ministre israélien de la guerre Ehud Barack, fortement applaudi par les participants. Mais le responsable israélien n’a pas pu concurrencer cette journaliste libanaise, en parlant de leur ennemi commun !
http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/2014-weinberg-fo...
traduit du site al-Akhbar