ce chef de l’opposition a dit que des "non soudanais" se battaient dans ses rangs.
Le puissant service des Renseignements du Soudan a porté plainte contre le chef d'un parti d'opposition pour avoir accusé la milice pro-gouvernementale "Rapid Support Forces" (RSF), d'avoir pillé, violé et incendié, ont rapporté des médias mardi.
Le Service national de renseignement et de sécurité (NISS) a porté plainte contre Sadek al-Mahdi, le chef du parti d'opposition Oumma, après qu'il ait fait ces déclarations lors d'une conférence de presse la semaine dernière, selon les mêmes sources.
Interrogé par l'AFP, le bureau de Mahdi a affirmé n'avoir reçu aucun document juridique officiel concernant cette plainte.
Selon les médias, le NISS accuse Mahdi d'avoir délivré de fausses informations sur les RSF, et notamment d'avoir affirmé que des "non soudanais" se battaient dans ses rangs.
Ces "Rapid Support Forces sont presque comme une armée de mercenaires", de 6.000 hommes, selon Magdi el-Gizouli, de l'institut de recherches Rift Valley Institute.
Le chef de la mission ONU-Union africaine pour le Darfour -- une vaste région de l'ouest du Soudan-- Mohamed Ibn Chambas, a récemment déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies que les agissements des RSF étaient "particulièrement inquiétants", ajoutant qu'elles avaient commis des attaques contre les communautés.
La plainte du NISS intervient alors que le parti de Mahdi, ainsi que d'autres, sont engagés dans un "dialogue national" avec le gouvernement. Or les services de renseignement sont contre ce processus, a expliqué à l'AFP un responsable politique de l'opposition, sous le couvert de l'anonymat.