Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi démissionne.
La France "regrette" que le président américain Brack Obama n'ait pas frappé la Syrie à l'automne 2013, a déclaré lundi à Washington le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"Nous le regrettons parce que nous pensons que ça aurait changé beaucoup de choses, à beaucoup d'égards, mais c'est un fait et nous n'allons pas reconstruire l'Histoire", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Fabius a en outre prétendu que le pouvoir syrien a utilisé à 14 reprises des armes chimiques, notamment du chlore, depuis octobre.
"Nous avons des témoins crédibles pour l'usage, au moins 14 recours à des agents chimiques depuis le 25 octobre 2013", selon lui.
Et d’ajouter : "nous sommes en train de faire examiner les échantillons qui ont été prélevés".
Brahimi démissionne
Sur un autre plan, le médiateur de l'ONU en Syrie Lakhdar Brahimi a démissionné et quittera son poste fin mai, a annoncé mardi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"C'est avec un profond regret que (..) j'ai décidé d'accepter la demande de M. Brahimi de quitter ses fonctions le 31 mai 2014", a déclaré M. Ban à la presse en présence de M. Brahimi.
M. Ban a précisé que le successeur de M. Brahimi n'avait pas encore été choisi. "Laissez-moi du temps pour trouver la personne qui convient", a-t-il déclaré.
M. Brahimi s'est dit "très triste de quitter son poste, et la Syrie, dans une si mauvaise situation".
Diplomate algérien, Lakhdar Brahimi (80 ans) a été nommé envoyé spécial pour la Syrie en septembre 2012 suite à la démission de son prédécesseur, l'ancien secrétaire général de l'Onu Kofi Annan. Ce dernier avait démissionné en août 2012, se plaignant de la division des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu face à la crise syrienne.
Au début de l'année en cours, M. Brahimi a réussi à réunir à la table de négociations les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition armée. Cette discussion n'a pourtant abouti à aucun accord.
AFP + Ria Novosti