26-11-2024 05:27 PM Jerusalem Timing

Ahmad Jarba retourne les mains vides de Washington

Ahmad Jarba retourne les mains vides de Washington

Obama a "félicité" Jarba de ses efforts visant à unir l’opposition syrienne.

La visite du chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba à Washington s’est soldée par un nouvel échec. Loin des médias, le président américain Barack Obama a rencontré le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, a annoncé mardi la Maison Blanche dans un communiqué qui ne fait pas mention des armes réclamées par la rébellion à Washington pour combattre les autorités syriennes en place.

Donc, Jarba n’a pu réaliser l’objectif de sa visite : recevoir de nouvelles armes. Il a remercié la partie américaine pour "l'aide non-létale américaine, qui atteint 287 millions de dollars", sans évoquer sa demande incessante : la fourniture d'armes anti-aériennes pour combattre les autorités syriennes.

Après trois ans d'un conflit qui a fait au moins 150.000 morts -- voire "200.000" et dix millions de civils déplacés qui vivent un "cauchemar" selon Jarba --  ces armements pourraient "changer l'équilibre des forces sur le terrain", avait plaidé mercredi dernier le responsable au département d'Etat.

L'administration Obama, très réticente à tout engagement militaire direct en Syrie, redoute que des armes de guerre ne tombent finalement entre les mains d'organisations rebelles extrémistes qui combattent l'armée syrienne.

Cependant, Jarba a entendu des « félicitations » américaines pour les progrès faits par cette opposition syrienne afin d’unir ses rangs.    Obama et sa conseillère de sécurité nationale américaine Susan Rice "ont répété que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité pour diriger la Syrie et n'a pas sa place dans l'avenir" du pays, selon le texte du communiqué.  

Le texte mentionne aussi une identité de vues sur le caractère "illégitime des projets du régime (Assad) d'organiser des élections". La semaine dernière, Jarba avait jugé que le scrutin présidentiel du 3 juin, auquel le président Assad est donné favori, était une "farce" qui risquait d'accorder au chef de l'Etat syrien un "permis de tuer pour de nombreuses années à venir".

Les discussions entre Obama, Jarba et Rice ont porté aussi sur "les risques que représente l'extrémisme grandissant en Syrie", et la "nécessité de lutter contre les groupes terroristes dans chaque camp".

source: al-Manar + AFP