L’Arctique est devenu objet de convoitise à cause du réchauffement global ce qui rend possible l’exploitation des richissimes gisements de pétrole et de gaz.
La Russie soumettra en 2015 à l’ONU la demande de délimitation de sa zone économique en Arctique, a fait savoir mercredi devant les journalistes de Russia Today le ministre de l’environnement Serguei Donskoï. L’événement était consacré aux Journées de l’Arctique célébrées à Moscou du 19 au 21 mai.
Cette région située le plus au nord de la planète s’est placée ces dernières années au foyer d’attention tant des États riverains de l’Arctique que des pays situés très loin d’elle. Ce regain d’intérêt est bien compréhensible. En effet, la banquise fond rapidement sous l’effet du réchauffement global ce qui rend possible l’exploitation des richissimes gisements de pétrole et de gaz. Il existe en outre la perspective d’utiliser la Voie Maritime du Nord qui permet de réduite considérablement le temps de transport. C’est pour cette raison que le Conseil de l’Arctique crée initialement par les États riverains de la région, ne cesse de se compléter d’observateurs dont les pays aussi « froids » que l’Espagne, l’Inde et la France qui ont tous leurs visées sur l’Arctique. La plupart des pays ayant adhéré au Conseil voudraient donner à l’Arctique un statut international qui la rendrait disponible à tous. Cette situation reflète la lutte pour les ressources qui est menée aujourd’hui dans le monde, note Viatcheslav Chtyrov, vice-président du Conseil de la Fédération (Sénat russe) :
«La population augmente et ses besoins grandissent en conséquence. Et comme l’espoir de voir apparaît des sources d’énergie foncièrement nouvelles ne se justifie pas, la lutte pour les ressources s’étend au monde entier. L’Arctique est une région relativement vierge au statut juridique mal défini. C’est pour cette raison qu’elle attire l’attention de nombreux pays et c’est pour cette raison également qu’on voir surgir de nombreuses questions liées à la protection de nos intérêts dans l’Arctique. »
La Russie qui a la plus longue façade arctique dans le monde défend à pied ferme ses droits à une zone économique spéciale dans la région arctique. Une autre demande sera prochainement soumise à la Commission de l’ONU chargée de délimiter le plateau continental, a déclaré le ministre russe de l’environnement Sergei Donskoï :
« Nous devons préparer avant la fin de l’année la version définitive de la demande sur la délimitation de la zone économique russe en Arctique pour la soumettre à l’ONU l’année prochaine. Je pense que tous sont conscients que la mise en valeur de l’Arctique demandera les efforts de nombreux pays et la Russie est le passage obligé. En effet, nous avons la plus longue façade arctique dans le monde, une grande expérience et une puissante flotte de brise-glaces à propulsion atomique. La Russie est, de toute façon, un acteur-clé. »
Les Journées de l’Arctique qui se dérouleront à Moscou du 19 au 21 mai coïncident avec la Fête professionnelle des explorateurs polaires russes instituée en 2013 par le président de la Russie. Nous entendons par les explorateurs polaires tant les scientifiques qui étudient l’Arctique et l’Antarctique que tous ceux qui travaillent dans ces régions au climat rude : géologues et océanologues, militaires et pétroliers qui sont environ 2 millions en Russie.
Source: La Voix de la Russie