23-11-2024 01:10 AM Jerusalem Timing

Hagel aux dirigeants du Golfe:notre présence militaire n’annule pas votre rôle

Hagel aux dirigeants du Golfe:notre présence militaire n’annule pas votre rôle

La sécurité de la région demeure "une priorité pour les Etats-Unis".

La sécurité de la région était "une priorité pour les Etats-Unis", c’est ce qu’a affirmé le chef du Pentagone, Chuck Hagel, lors de la session d’ouverture de la première conférence conjointe des ministres de la Défense du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), organisée à Djeddah.

La réunion a été présidé par le Prince héritier saoudien et ministre de la Défense, Salman bin AbdulAziz , selon les informations de l’agence de presse saoudienne.

Dans son allocution prononcée de mercredi, Hagel a affirmé que « les relations bilatérales entre Washington et ses alliés du Golfe, ainsi que la présence militaire américaine ne peuvent pas elles seules garantir la sécurité nationale ». 

« Comme je l’ai dit auparavant en décembre dernier lors d’une conférence à Manama (Bahreïn), l’engagement américain envers les pays du Golfe vise à soutenir et faciliter- et non pas à remplacer- le renforcement des relations entre les pays du Golfe eux-mêmes. »

Il a dans ce contexte souhaité une coopération multilatérale renforcée du CCG, prônant «davantage» de coordination en matière de défense anti-aérienne et antimissile, de sécurité maritime et de cybersécurité.

Les défis actuels «menacent la région dans son ensemble et aucun pays ne peut les relever tout seul», a-t-il dit au terme de la réunion, qui se tenait à Djeddah, sur la mer Rouge.

Hagel est arrivé mardi en Arabie Saoudite dans le cadre d’une tournée dans la région qui le mènera également en Jordanie et en « Israël ». Il s’agit de son troisième périple dans le Moyen-Orient depuis sa prise de fonction au Pentagone, en 2003, selon un précédent communiqué de l’administration américaine.

D’après le Pentagone, la réunion du CCG vise à rassurer les alliés des Etats-Unis sur l’engagement de Washington dans la région.

Iran et Syrie

S’ils sont paru d’accord sur la nécessité de renforcer la coopération, les sujets de désaccords ne manquent pourtant pas entre le chef du Pentagone et ses homologues du CCG, dont l’Arabie saoudite est le chef de file, notamment à propos de l’Iran et de la Syrie, mais aussi de l’Egypte.

S’agissant de l’Iran, Hagel a tenté de se montrer rassurant en affirmant que "les pourparlers nucléaires avec l'Iran ne menacent en rien la sécurité de la région ".

Mais Hagel a aussi ajouté une phrase qui a surpris les analystes: "sans tenir compte des résultats des pourparlers avec l'Iran, les Etats Unis sont à même d'assurer leurs partenaires du fait que l'Iran ne possède pas l'arme atomique"!  

Hagel a toutefois enchainé: " les Etats Unis disposent de 35.000 militaires américains dans la région du golfe Persique ".

Sur la Syrie, l’Arabie saoudite reproche à Washington son manque d’appui aux rebelles soutenus par Ryad. Lors de la réunion, les parties ont décidé que l’aide à l’opposition syrienne «devra être complémentaire et soigneusement adressée à l’opposition modérée», a selon Hagel.