Le Hamas se félicite de cette "décision courageuse et responsable, en accord avec le pouls de l’opinion arabe, égyptienne et palestinienne".
« Israël » a regretté jeudi l'annonce de l'ouverture permanente par l'Egypte à partir de samedi de sa frontière avec la bande de Gaza.
"Cette décision a été prise dans le contexte de l'accord entre le Hamas et le Fatah, ce qui crée une situation très problématique", a déclaré à la radio le ministre israélien chargé de la défense passive, Matan Vilnaï.
Vilnaï a toutefois remarqué que "cette question fait partie des accords d'Oslo" sur l'autonomie palestinienne, ajoutant qu'il allait falloir en discuter, sans autre précision.
Pour le ministre israélien du Développement régional Sylvan Shalom, "sans un contrôle strict et efficace, l'ouverture de Rafah va permettre le trafic d'armes et l'entrée de terroristes d'Al-Qaïda et de l'Iran dans la bande de Gaza".
Le Hamas se félicite
Un porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, s'est félicité dans un communiqué de cette "décision courageuse et responsable, en accord avec le pouls de l'opinion arabe, égyptienne et palestinienne".
"Nous espérons qu'il s'agit d'un pas vers la levée totale du blocus de Gaza", a-t-il indiqué, appelant "le monde à suivre l'exemple de l'Egypte (...) en vue de la levée de ce siège".
L'agence officielle égyptienne MENA a annoncé mercredi que l'Egypte allait ouvrir à compter de samedi Rafah, seul point de passage de Gaza non contrôlé par l’entité sioniste, expliquant cette mesure par les "efforts égyptiens destinés à mettre fin aux divisions palestiniennes et à réaliser la réconciliation nationale" palestinienne.
L'ONG israélienne Gisha a également salué cette décision, mais indiqué que le passage serait "réservé aux Palestiniens figurant sur le registre de la population, contrôlé par Israël", ce qui exclut quelque 5.000 habitants de Gaza, selon la directrice de Gisha, Sari Bashi.
Elle a reproché au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'avoir "trompé le Congrès américain" dans son discours mardi en affirmant qu'à Rafah "les observateurs européens s'étaient volatilisés du jour au lendemain".
L'Union européenne (UE) a également salué cette décision dans un communiqué, se disant "prête à réactiver sa mission à Rafah pour assurer son rôle de tierce partie ", faisant état de "consultations politiques en cours avec l'Autorité palestinienne, l'Egypte et Israël à cet égard".
Le Hamas a jusqu'à présent rejeté toute implication israélienne dans le contrôle de la frontière, et réclamé que les observateurs européens soient basés en Egypte.